[ TOGUNA FORUM ] - LES ARTS TRIBAUX DU MONDE ENTIER

Bonjour à tous,

"L'art de vivre avec les livres", repris pour ce nouveau sujet n'est autre que le titre d'un ouvrage consacré aux bibliothèques.

J'étais hier avec deux collectionneurs d'art premier et nous parlions de nos ouvrages sur Les Arts premiers en général, bien que la quantité ne soit pas un parallèle à la qualité(...)

Est-ce pour vous indispensable de posséder une bibliothèque importante pour appréhender avec plus d'exhaustivité votre passion? Le cas échéant combien d'ouvrage possédez-vous?

Bien à vous,

Pour te répondre, Cab, je citerai Edgar Morin, qui écrivit : "La culture, c'est ce qui relie les savoirs et les féconde.", et une maxime d'Edouard Herriot : "La culture, c'est ce qui demeure dans l'homme lorsqu'il a tout oublié."
Si la roue fut la première grande idée de l'homme, l'écriture la talonne de bien près....et le livre fut une révélation pour la plus grande satisfaction des amoureux de la connaissance et un moyen de divulgation des idées de première importance.
Sans le "livre", nous ne saurions rien. Il nous renseigne tous les jours sur ce que nous ignorions, nous rappelle ce que nous avons oublié et nous permet de progresser sur la voie de la connaissance.
Bien-sûr, aujourd'hui, il est supplanté par le numérique et "la toile", qui fournit, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'accès au savoir de tous et de chacun, et ce à n'importe quel endroit de la planète.
Mais, s'il doit tendre à disparaître - et cela est irrémédiable à plus ou moins long terme - il restera pour moi un ami de longue date auquel je suis fort attaché et dont j'aime la présence familière et sécurisante.
J'en possède plusieurs milliers, dont quelques centaines spécifiques à ma passion, et n'hésite pas à en acheter régulièrement, ici ou ailleurs, en français, en anglais, en allemand et même en chinois ou en russe...le tout étant qu'il m'ouvre les yeux sur un "je ne sais quoi" de plus.
A cela d'ajouter que la possession n'est pas forcément primordiale en soit ; avoir et compulser, c'est agréable...pour ne pas dire sensuel quelque part, et ce d'autant plus pour certaines éditions fort anciennes ou rares ...., mais la possibilité de puiser dans ces mêmes ouvrages introuvables, et ce grâce au bienfait de la numérisation (gallica, par exemple) est aussi un bonheur à chaque fois renouvelé.
La culture, par le biais d'internet, devient aujourd'hui universelle, ce que l'écrit papier fut en son temps à une échelle moindre.

Je pense que les livres sont inéluctable pour acquérir ou conserver la connaissance.
Les anciens livres nous rappelle les connaissance " on peu également les découvrir à nouveau "et les livres les plus ressent les complètes en nous apportant de nouvelles étude ou découvertes.
Je pense donc que plus on à de documentation, plus on à de chance d'avoir des connaissances, ou du moins de les compléter.  " et de pouvoir en faire profiter les autres passionnés ".
Le partage aussi est important pour le savoir.
Pour l'art africain, vous les verrez un jour sur mon site quand j'aurai terminé la médiathèque, peu être entre 400 et 500 livres.
Slatec

Bonjour, Charles !
Les livres ont plusieurs fonctions : ce sont des professeurs et/ou des amis, des annexes pour notre cerveau ou des objets d'investissement parce qu'ils se distinguent par leur rareté ou la beauté de leur reliure ou de leur contenu.
La bibliothèque peut aussi être un élément déco de la maison - exclusivement parfois et,  dans ce cas, ce ne sont que tristes décors d’un théâtre sans acteurs.
Les livres sont là pour être lus, consultés ou les deux.
Ils sont à la fois nos maîtres et nos esclaves - c’est souvent nous qui décidons mais c’est le plus souvent le livre qui a le dernier mot car nous prenons le risque de croire : « c’est vrai puisque c’est écrit ». Certains livres s’amusent à vouloir nous rendre fous, et on sait quels dégâts peuvent faire les perfusions de certitudes qu’instillent des livres tels que ceux dits « mystiques ». On possède les livres mais les laisser vous posséder est bien dangereux.
Parmi les profs et les amis, je chéris mes amis d’enfance : Tintin, Astérix, Lucky Luke, Gottlieb, les Bidochon… toujours fidèles, toujours prêts à être relus pour une énième fois, en tandem avec deux oreillers bien moelleux.
Dictionnaires, encyclopédies sont aussi des amis fidèles, mais s’ils tremblent d’être un jour définitivement détrônés par la toile, qu’ils n’aient crainte, en ce qui me concerne : je ne céderais pour rien au monde mon Dictionnaire encyclopédique en six volumes. Pardon d'être hors sujet mais j'ai aussi la passion des mots.
J’adopte les livres parfois un peu trop hâtivement. Si je prenais le temps, avant d'en acheter un, d'aller à la bibliothèque pour vérifier si c'est un bon prof, un bon ami, ou une annexe valable pour ma mémoire, il y a sûrement un bon paquet de livres que j'aurais évités sans état d'âme. Mais pourquoi garder ceux-là ? Un peu comme les bouts de ficelle : on ne sait jamais, un petit bout peut « servir » un jour.
Notre mémoire a besoin d’annexes car non seulement nous ne pouvons pas décider de ce dont nous allons nous souvenir mais aussi, en matière de mémorisation de figures, nous ne sommes pas capables d‘enregistrer et visualiser mentalement les détails d’objets, de photos, de gravures. Hélas, nous sommes un peu durs du disque dur. Notre appétit de savoir nous fait engranger des "annexes" de papier.
Dans un monde idéal, les livres devraient pouvoir se lire et se critiquer entre eux, s’interpeller sur un forum. Souvenez-vous du livre qui m’a trahie avec un bouclier, lors d’une dernière devinette !

Sans rentrer dans une discours sur la méthode, ils me sont indispensables, pour essayer, tenter de documenter les objets qui me passent entre le mains et transmettre un peu de savoir à l'acheteur, et surtout l'envie d'en savoir plus.

Le contenu expliqué des livre, donne un relief à un malheureux bout de bois sculpté.

Ce savoir est donc précieux à mes yeux.

J'ai près de 500 bouquins en rayon, de plus en plus pointus et monographiques. Je privilégie l'iconographie mais aussi les textes de fond.

Je n'ai pas le temps de les lire, et les ouvre au fur et à mesure de mes besoins.

Merci pour vos réponses 

Je dépoussière ce sujet ,
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Bonjour,

Evidemment, les connaissances apportées par la lecture sont inestimables et je rejoins le réponses précédentes concernant les avantages d'une bibliothèque bien documentée. Toutefois actuellement, il est possible d'obtenir de nombreuses informations sur supports dématérialisés avec internet ou des fichiers pdf à télécharger. Cette recherche n'explique donc pas complètement l'attrait de constituer une importante bibliothèque papier souvent encombrante. Certains pourront toutefois invoquer leurs habitudes de manipuler des livres, plus "pratiques" à l'usage... au moins pour des personnes éduquées sur ce type de support... Aujourd'hui, cet exercice pourrait effectivement tendre à disparaître pour des individus plus 'jeunes'... Or, il n'en ait rien semble-t'il ! Le plaisir de feuilleter des ouvrages reste entier. Aussi, je pense que la collecte de documentation papier se rapproche plus d'une recherche comparable à la constitution d'une collection. Non seulement, il est très plaisant de consulter un bouquin mais il est également très agréable de détenir un bel ensemble de livres, qu'il soient neufs, épuisés ou même manuscrits. C'est une réelle satisfaction de continuer à chiner de nouveaux ouvrages, toujours dans l'enthousiasme (voir même de l'excitation) de trouver un exemplaire rare ou traitant d'un nouveau sujet que soit par le texte ou l'illustration. L'importance de sa bibliothèque, en terme de nombre de livres (comme il demandé dans ce post) ainsi que de leur qualité, répond particulièrement bien aux exigences d'une bonne collection, africaine ou autre... Cette accumulation complète utilement la collection principale dont elle trouve sa justification mais elle forme elle-même une collection secondaire dont les possesseurs sont généralement assez fiers devenant de fait des bibliophiles particulièrement bien informés.

Comme libraire à la retraite depuis peu, je suis enchanté de ces réponses !
Il me semble que le débat papier / numérique que l'on voit souvent abordé dans la presse est un faux débat. Peu importe le support pourvu qu’on ait l’ivresse de la connaissance. Le livre est passé de la tablette au « volumen » (le rouleau) au codex (la forme que nous connaissons). L’histoire du livre est celle de la rapidité de la recherche.  Pour connaître le titre et le sujet on déroulait le « volumen » et on lisait les premiers mots pour lire les premiers mots (d’où les vers de présentation dans les poèmes antiques). Puis le codex a eu la table des matières et surtout l’index. Je trouve aussi fort intéressante l’idée du livre audio, domaine où il y a encore fort à faire.
Indispensable et produit de première nécessité que le livre ! Je pousse même le vice à en écrire et à encombrer les rayons de mes camarades libraires en activité.

La quantité : sur notre sujet dans les 650 sur papier + les revues, petits journaux, etc + 1200 titres de littérature diverse dans mon bureau et  5 m3 dans ma cave .
Tout cela au grand désespoir de mon épouse qui a pourtant constaté que comme le M. Teste de Valéry, je me suis désencombré de beaucoup de livres.
Il faut toujours signaler l'existence de la  base de la BNF Gallica qui démultiplie considérablement les rayons de notre bibliothèque numérique !

Je conclus par l’épitaphe de Georges Rodenbach (1855-189 au Père-Lachaise
« Seigneur, accordez-moi cet espoir de revivre •
Dans la mélancolique éternité du livre. »

Il y à également un autres problème, si internet apporte beaucoup de "connaissance ou réponse", personnellement je pense et constate que dans les livres, il y à beaucoup moins de connerie que sur internet.
Donc je préfère les bouquins même si dés fois c'est un peu plus long.
Slatec

Même remarque que Allan. Souvent en ligne on ne va trouver que des extracts de sujet ( droits d auteur ) dont le sens d origine a pu être tronqué ou différent


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