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OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 16 déc. 2021, 11:04
par BEZIAT
[attachment=0]4-Congo (Kongo Yombe) v. 1950-3.jpg[/attachment][attachment=1]4-Congo (Kongo Yombe) v. 1950-2.jpg[/attachment][attachment=2]4-Congo (Kongo Yombe) v. 1950-1.jpg[/attachment][attachment=3]Congo, ethnie Bena Lulua, 2e moitié 20e s.-3.jpg[/attachment][attachment=5]Congo, ethnie Bena Lulua, 2e moitié 20e s.-1.jpg[/attachment][attachment=6]Kota-Mahongwe (Gabon) années 50 -2.jpg[/attachment][attachment=6]Kota-Mahongwe (Gabon) années 50 -2.jpg[/attachment][attachment=7]Kota-Mahongwe (Gabon) années 50 -1.jpg[/attachment][attachment=8]1-Angola, ethnie Chokwe, 1900-1925-2.jpg[/attachment][attachment=9]1-Angola, ethnie Chokwe, 1900-1925-1.jpg[/attachment]Bonjour,
Voici quelques objets chinés ou achetés en France ou à l'étranger sur lesquels j'ai de gros doutes : une statue (62 cm) Chokwe du héros fondateur Chibinda Ilunga mais sans sa coiffe traditionnelle (est-ce normal ? est-ce bien ce personnage ou quelqu'un d'autre ?), avec une fine scarification ‘’chi-ngelye-ngelye’’ sur le front ; un gardien de reliquaire Kota-Mahongwe ; un fétiche Bena Lulua ; un fétiche Kongo Yombe affublé d'un chien.
Votre avis éclairé et détaillé sera le bienvenu ! Merci.

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 16 déc. 2021, 12:20
par astonKongo
Bonjour béziat

Vous n’y allez pas de main morte avec le dos de la cuillère 🧐, tous ces objets sont des objets faits pour être vendus … et non pas pour être utilisés dans un rituel , le Bakongo avec chien lui est clairement manipulé pour faire croire qu’il est ancien ,,,Aucun de ces objets ne l’est. Si vous ne les avez pas payé trop cher , on peut les considérer comme de la décoration . 😇

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 16 déc. 2021, 12:58
par sacré ibis
Bonjour Beziat
Même avis et ça dépend de ce que vous entendez par "doute". Dans tous les cas, objets récents et destinés à la vente.
La figure de reliquaire mahongwé respecte à peu près le canon du genre et vous pouvez la considérer comme un objet sympa mais de décoration. 3 points cependant qui diffèrent du style classique mahongwé : lamelles horizontales trop larges au lieu de fils de cuivre. La bande verticale frontale trop large également. Le visage qui a l'air convexe.

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 23 déc. 2021, 14:51
par BEZIAT
Bonjour,
Si je comprends bien, après quelques mois de fréquentation de votre site, hors les objets émanant de maisons de ventes célèbres, tout est faux. Sélection par le fric, là aussi. Quand on n'en a pas, comme c'est mon cas, c'est à vous dégoutter de continuer... TT_TT

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 23 déc. 2021, 15:08
par BEZIAT
Bon, soit !
Maintenant quelques autres objets de ma besace. On verra bien...

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 23 déc. 2021, 18:12
par BEZIAT
sacré ibis a écrit:
> Bonjour Beziat
> Même avis et ça dépend de ce que vous entendez par "doute". Dans
> tous les cas, objets récents et destinés à la vente.
> La figure de reliquaire mahongwé respecte à peu près le canon du genre et
> vous pouvez la considérer comme un objet sympa mais de décoration. 3 points
> cependant qui diffèrent du style classique mahongwé : lamelles horizontales
> trop larges au lieu de fils de cuivre. La bande verticale frontale trop
> large également. Le visage qui a l'air convexe.

J'ai lu en plusieurs endroits que le style ''Mahongwe'' comporte des fils et le style ''Kota'' des lamelles horizontales parallèles ; quant à ce style et à la largeur de la lame frontale, voici un exemplaire Bruno Mignot trouvable aisément sur le net. Enfin, je n'ai pas l'objet sous les yeux actuellement, mais je crois me rappeler que la face est légèrement concave ou plate, mais certainement pas convexe.

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 24 déc. 2021, 07:21
par BEZIAT
Je confirme : contrairement aux apparences et vérification faite, la face de ce Kota est bien concave.

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 25 déc. 2021, 22:40
par sacré ibis
Bonjour Beziat
Désolé, je doute toujours. Illusion d’optique ? Voir image : le vôtre à côté d’un vrai mahongwe nettement concave. Il faut une photo de 3/4 et de profil du vôtre pour en avoir le coeur net. Je ne demande qu’à me tromper. ;-)

"Le style ''Mahongwe'' comporte des fils ». C’est vrai mais dans ce cas votre statue n’est donc pas Mahongwé puisqu’elle est couverte de larges lamelles ! Et pourtant elle en a la forme caractéristique. C’est cette incohérence qui la rend anormale. De plus, le décor est très chargé, ce qui n’est pas non plus représentatif du genre qui est toujours sobre. La datation 1950 est fantaisiste. Je ne connais pas de critères de datation de ces objets, excepté les historiques dûment documentés.

« Un exemplaire Bruno Mignot trouvable aisément sur le net.» Sa galerie est directement accessible en cliquant en haut de page du forum. Beaucoup d’objets sont de qualité mais l’exemplaire de type mahongwe auquel vous faites référence pose problème. Il est de qualité d’exécution très moyenne, avec 2 erreurs stylistiques majeures (et même, 4). Je vous les laisse découvrir, c’est flagrant (photo). Sans compter d’autres éléments de son descriptif qui posent question. D’autre part, plusieurs mbulu-ngulu de la galerie (nom local des figures de reliquaires) y sont attribués à tort aux Mahongwe. Un exemple ici : https://www.bruno-mignot.com/galeries/r ... uivre.html .Tout le monde peut se tromper.

Vous avez titré « objets douteux » et vous ajoutez que vous avez « de gros doutes ». Pour ce reliquaire kota, je suis totalement d’accord avec vous. Mais quelle importance après tout ? Ces objets sont fabriqués par des artisans qui perpétuent avec plus ou moins de bonheur leur art ancestral et font vivre des familles entières tout en satisfaisant la curiosité et le plaisir des acheteurs. L’essentiel est de le savoir et de les acquérir au juste prix. ;-)

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 30 déc. 2021, 10:49
par BEZIAT
Pardon, je me suis mal fait comprendre : la deuxième série de photos ne montre pas des objets douteux, mais des objets dont je suis persuadé - pour des raisons diverses - qu'ils sont authentiques ; mais bien évidemment je peux me tromper, restons humbles... Concernant le Kota, je dois préciser qu'il est concave dans le plan vertical (= de profil), mais pas dans le plan horizontal (= vu de dessus), où il est légèrement convexe.

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 30 déc. 2021, 13:41
par sacré ibis
Bonjour
Hélas ! Toujours pas de photos probantes :-(
Vous êtes persuadé que vos objets sont authentiques pour des « raisons diverses » mais inconnues. De mon côté, je pense avoir apporté des arguments solides dont -significativement- vous ne tenez aucun compte. Pourquoi demander un avis, alors ? Ils démontrent que votre kota-mahongwe est un faux, non pas à cause d’un point isolé qu’on pourrait toujours discuter et attribuer à une originalité stylistique ou à un style transitoire, mais en raison d’une importante accumulation d’anomalies fondamentales et incontestables. Pour en arriver là, je me suis appuyé sur les travaux des meilleurs spécialistes auxquels se réfèrent eux-mêmes les experts des plus grandes maisons de vente : Louis Perrois, Alain & Françoise Chaffin, Gérard Delorme, Christiane Falgayrettes-Leveau, William Rubin et d’autres. Faute d’arguments contradictoires sérieux, je m’en tiendrai là. :-)
Aimez votre « mahongwe » comme il est, il vous le rendra ! ;^^
Bonne journée !

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 06 janv. 2022, 07:19
par Fabien
Bonjour Beziat,

En ce qui concerne votre demande de précisions au sujet de la statue Tshokwe, c'est
une représentation d'un Mwanangana (seigneur du pays) et non de Chibinda Ilunga.
Le Mwanangana est un chef de tribu de droit divin. Ces statues ne dépassaient
généralement pas les 40 cm et proviennent de ce que l'on appelle le "pays d'origine".
De l'école de Moxico, de style nuancé tendant au réalisme ou de l'école de Muzamba,
de style plutôt schématique et rigide . Elles étaient pourvues de grandes mains et de
grands pieds, notamment en référence aux longues marches que pouvaient parcourir
les bons chasseurs, mais n'avaient pas, gravée sur le front, la scarification typiquement
féminine en croix nommée «chingelyengelye". Et plutôt de cette forme de croix ( + ), bien
que la croix de l'ordre du christ du Portugal soit devenue l'un des symbole préféré des Tshokwe.
Ces scarifications viennent des dessins "Yitoma" que les Tshokwe dessinent souvent
sur le sable et pourraient comporter une signification cosmologique.
À la différence des statues "mahamba", les statues commémoratives d’ancêtres Mwanangana
ou du héros Chibinda, étaient exécutées par des sculpteurs professionnels habiles qui recherchaient
la représentation animée d'êtres humains. Elles étaient reproduites avec leurs marques ethniques,
leurs coiffures et leurs signes distinctifs. Par ex., la vôtre n'est pas pourvue de la coiffe "Mutwe
Wa Kayanda" des chefs, comme vous l'avez vous-même remarqué. On dit alors que ces statues
sont "Utotombo". C'est-à-dire bien sculptées, réalisées avec soin et amour, pour plaire à l’œil et
être suggestives. Pour la barbe ou les cheveux pour les statues féminines, on utilisait de vrais
cheveux humains et les yeux étaient recouverts de matières précieuses comme le laiton.
Il est malheureusement certain que suite à la maladie et à la famine, les Utshokwe, qui doivent
leur nom à l’affluent du Lungwe-Bungo qui se jette dans le Zambèze, ont dut entreprendre, vers 1860,
une grande migration vers le nord et le sud en descendant le long des rivières qui prennent leurs sources
sur le plateau du pays. (Angola). Cette migration se fait surtout vers le nord et le nord-est, atteignant
les régions de l'actuel République Démocratique du Congo. Certains chefs accompagnent leurs sujets.
Mais, dés le premier quart du XXe siècle, l'appauvrissement de l'institution cheffale allait engendrer
la raréfaction des arts de cour et de la statuaire commémorative. Les sculpteur professionnels ont
bien suivis la migration, mais le mode de vie semi-nomade fut peu favorable à l'éclosion de grandes
créations dont les anciens souverains étaient les promoteurs.

Cordialement,
Fabien

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 06 janv. 2022, 11:08
par BEZIAT
Merci Fabien.
Sacré Ibis, merci aussi, mais je n'ai jamais prétendu que le gardien de reliquaire était Mahongwe : pour moi il est plutôt Kota. Maintenant si c'est un faux ok, mais je le trouve vachement bien fait, et je me demande souvent pourquoi des faussaires s'évertuent à reproduire des objets aussi complexes en y introduisant des bévues aussi énormes que le premier spécialiste venu les détectera au premier coup d'oeil. Sont-ils si stupides ?

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 07 janv. 2022, 12:40
par sacré ibis
Bonjour Beziat
Heu…. si.... Dans votre premier post vous dites : « un gardien de reliquaire Kota-Mahongwe » ; c’est aussi le nom de vos fichiers photos. En fait, je pense que ça vient d’ une confusion (ce n’est pas un reproche  ;^^ ). Ces figures de reliquaires ne sont pas OU mahongwe OU kota. Les Manongwe SONT une des ethnies appartenant au groupe culturel Kota /pluriel Bakota, nom par ailleurs qu’ils ne reconnaissent pas eux-mêmes. Les Kota sont constitués entre autres des Kota-kota, des Mahongwe, des Shamaye / Bushamaye, des Shake, des Ndassa, des Obamba etc. ; quoique pour ces derniers, leur appartenance au groupe « Kota » fait débat. Chacune a développé un style de reliquaire qui lui est propre même s’il existe des influences interethniques dans certains objets.

Il est bien plus facile et plus rapide de fabriquer des mahongwe (faux) à partir de plaques et de lamelles trouvées n’importe où, qu’avec des fils de cuivre qu’il faut longuement et patiemment étirer, marteler et agrafer discrètement un à un. L’art ethnique est aujourd’hui un marché artisanal mondial. Les pièces authentiques sont rares, il faut s’y résoudre. D’un certain point de vue, je dirais qu’une copie dans les règles et faite avec amoouuuur comporte une dose d’authenticité si, bien sûr, elle n’est pas vendue comme un vrai. Techniquement, je trouve votre mahongwe mieux travaillé et plus proche stylistiquement des authentiques malgré quelques erreurs, que celui de la galerie Mignot montré plus haut.
Pour se représenter géographiquement, photo : carte des styles.

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 11 janv. 2022, 11:00
par Ingesandre
Bonjour,

Je voudrais profiter de cette discussion – si vous le permettez – pour vous demander ce que vous pensez de cette carte postale.
Elle est assez courante et date d’avant 1912 d’après « Afrique à l’ombre des dieux » (Collections africaines de la Congrégation du Saint-Esprit), où elle est reproduite page 152 comme « Homme posant devant des boîtes à reliques et leurs effigies, peuple Sango, Gabon, carte postale d’après une photographie réalisée avant 1912 et attribuée au père Théodore Leray (1873-1920). »

Une autre version de cette carte postale porte le texte reproduit ci-dessous.

Je me demande qui est cet homme, un quidam quelconque, un sculpteur, un vendeur de souvenirs, un faussaire, un gardien des gardiens des reliques… Quelle est cette tige blanche qu’il tient un peu comme une cigarette ?

Mais surtout – et cette question touche aux discussions sur le style et les ressemblances entre différents objets de même origine - comment se fait-il que ces trois figures de reliquaires se ressemblent autant ? On dirait presque du travail en série, un faussaire ou copieur sans imagination. Les boîtes ont l’air assez neuves, surtout celle de droite.

Cordialement,
André

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 11 janv. 2022, 23:52
par sacré ibis
Bonjour Ingessandre
Je connais cette photo aussi. ;-) L’homme est un nganga (devin-guérisseur). Elle a été prise par le missionnaire Georges Patron en 1907-1908. La légende de la carte postale est navrante, mais bon, c’était l’époque !…
Que tient-il dans la main ? Mystère et boule de gomme. Aucune idée. Un tuyau, apparemment. Peut-être une sarbacane pour jeter un sort au photographe ? Je plaisante ;-)
Ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a une mise en scène certaine et une composition étonnante qui rappelle, à mon avis, la tradition des vanités et des « memento mori » des tableaux européens.

Pour le style, je ne suis pas étonné qu’ils se ressemblent fort. Comme le dit Gérard Delorme : « les figures de reliquaire mahongwé et masango forment chacune des groupes très homogènes, sans variations sensibles. » Et en y regardant de près, on peut remarquer quelques petites différences : barre frontale, décor ou pas sur cou et « jambes », longueur du nez. Mais les bases du style sango sont bien présentes. (tailles, formes, yeux, proportions…)
Pour les mahongwe, c’est la même chose, on peut aussi avoir la même impression de fabrication en série. Des petites différences dans le dessin ont permis d'établir des sous-styles (Louis Perrois) mais le canon est en fait assez strict. (cf les schémas postés plus haut qui montrent des sous-styles, ou bien la photo jointe ici.)

edit : c'est l'une des plus anciennes photos de figures de reliquaires sangu (sango/masango), voire la plus ancienne. Plus de 110 ans ! C'est-à-dire avant l'instauration d'une solide administration coloniale et bien sûr avant l'arrivée massive des colons et/ou touristes. De mémoire, je crois que l'historique de ces 3 figures a été tracé (à vérifier). Il en ressort que la probabilité d'authenticité doit tourner autour de 99,5 % (parce qu'il faut toujours un chouïa de doute et de questionnement :-) ). Fiabilité quand même équivalente à celle d'un test ADN ! :grin
Bonne journée !

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 12 janv. 2022, 09:39
par Ingesandre
"Tack tack!" ou même "Tack tack tack!"

:have_a_nice_day

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 14 janv. 2022, 15:02
par sacré ibis
Bonjour,
Vous dites avec justesse " Les boîtes ont l’air assez neuves, surtout celle de droite.". Je pense que ces boîtes, qui n'existent pas à ma connaissance chez les Sangu, étaient apportées par les missionnaires qui voulaient emporter les reliquaires, quitte à séparer si nécessaire les figures de leur panier pour que ça rentre. D'où leur aspect neuf. Cette hypothèse confirmerait qu'une traçabilité de ces objets existe mais je n'ai pas cherché plus loin.

Parallèlement, le couvercle prêt à tomber conforte l'idée d'une composition à la façon des "Vanités" qui comportent parfois un objet renversé ou en équilibre instable symbolisant la fragilité de la vie et de la condition humaine. Le photographe et Révérend Père G. Patron était forcément imprégné de ce genre artistique répandu dans l'iconographie philosophique et religieuse, notamment aux XVIe et XVIIe siècles. Exemple, le récipient sur ce tableau d'Edward (Evert/Edwaert) Collier, peintre néerlandais (1663).

Re: OBJETS AFRICAINS DOUTEUX

Posté : 16 janv. 2022, 19:12
par sacré ibis
Bonsoir,
Rectificatif et petite mise à jour.

Les boîtes. Elles sont en fait bien d’origine et fabriquées en écorce. Elles contenaient les statues-gardiens de reliquaires. On peut supposer que le crâne exposé au milieu (photo d'Ingessandre) provient du reliquaire ouvert à gauche. (photo : reliquaires avec boîtes kota à partir d'un croquis de Brazza de 1888).

Le cylindre blanc du nganga est un mirliton rituel si l’on en croit cette notice détaillée de Christie’s qui accompagne une figure de reliquaire Fang.
« une carte postale coloniale comme il y en avait tant à l'époque, d'une photo sensation montrant un "féticheur" (Fig. D), tenant un mirliton rituel en main et posant derrière un bric-à-brac de boîtes-reliquaires, de crânes et de trois figures funéraires enfoncées dans des paquets enveloppés de lanières de peaux animales (mbumba-bwete). Le cliché (Fig.D) avait été réalisé par un missionnaire des Pères du Saint-Esprit, le R.P. Georges Patron (cf. Perrois, Art ancestral du Gabon, Genève, 1985, p.120; Dapper, Gabon, Présence des esprits, p.85) ».
https://www.christies.com/en/lot/lot-5807840

Le missionnaire Henri Trilles avait retouché grossièrement la photo pour habiller le nganga avec une (fausse) chemise blanche. (photo). L'ancêtre de la désinformation photographique ! :eyes_on_fire
Bref, les reliquaires sont authentiques mais la chemise est un faux grossier ;^^