[ TOGUNA FORUM ] - LES ARTS TRIBAUX DU MONDE ENTIER

... pour se changer les idées.
La chose mesure 1m75.
Trouvée dans un livre : pas d'autre photo possible.
Bonne journée

Bonjour mademoiselle ,
C’est l’interprétation océanienne du pull norvégien , comme il fait pas froid chez eux , ils font le dessin avec des trous , c’est plus aéré.

Ni scandinave, ni océanien !

Bonjour Madame
Au doigt mouillé, je dirais en Norvège orientale, du côté de l'Indonésie ? ça me dit qqchose son béret. Genre îles de la Sonde...
Faut que je sonde.

Pas Indonésie non plus.

Trouvé ! Un totem de Koh Lanta.

je ne connais pas bien les arts des té-èffins qui ont des jambes courtes, on dirait.

Il me semblait pourtant avoir vu chez Sothebys (ou sur e-bay je ne sais plus très bien), une statue semblable, typique de l'ethnie té-effin.
Bon, à moins d'une espèce de totem d'Amérique du Nord bof, bof, je verrais bien finalement de l'art populaire européen, genre un peu montagnard.
Coriace la devinette, mais on s'amuse bien ;-)

pas Europe non plus...
En parlant d'Europe, voici, en passant, quelques petites merveilles occitanes :
www.calameo.com/read/005375114cf3ead4145a0

Il ne me reste plus qu’une option , c’est Mister Portobello , le contraire d’un épouvantail ,
Celui là adoré des petits oiseaux , on y met des graines , de toutes petites clefs en or , des messages pour Cindirella ,
je crois c’est fait en Chine.

Euh , les jambes me semblent un peu simples , le sculpteur ne s’est pas cassé l….. (la tête)

Merci pour cette intéressante Doc ,cela ressemble beaucoup aux pierres du Nigeria!

Petit coup de pouce : illustration de la première de couverture du livre.
Bonne journée !

Verdammt , cela serait africain? L’arrière de la coiffure se termine comme celles qu’ont parfois les
Statues Attié ? Affiliées Akan ? Je ne trouve malheureusement pas d’autres fotos pour illustrer. Attié donc?
je n'en reviens pas

Ce n'est pas africain.
Dis-moi, Claudius, as-tu lu quelque part des infos sérieuses sur l'âge approximatif des Akwanshi/Atal (région Cross River/Nigeria) dont tu nous as communiqué une photo ?

Ah d'accord. Inde ou Himalaya.
Merci Véronique pour le document très riche. Il y a une exceptionnelle collection de statues-menhirs au musée Fenaille de Rodez.

Hélas non , c’est également le problème d’un de mes marchands berlinois qui m’a proposé une de ces pierres , pas si grande ,
dans les 70 cm , quelqu’un lui aurait laissé entendre que là aussi
la plupart étaient fausses , et le plus ennuyeux le liens de la photo ne répond plus. Je vais encore chercher.

Bingo, François : c'est l'Inde... mais pas himalayenne.

Oui, Claudius, il semble que ces figures en pierre soient reproduites pour le marché. Admirons quand même le travail : c'est une pierre très dure. Et, si on a un bout de terrain, ces akwanshi font d'excellents nains de jardin.

Vraiment aucun mérite ! Par élimination, je pensais Moyen Orient, Sibérie, Viet Nam, Inde et Népal avec préférences pour ces 2 derniers. Et puis j’ai trouvé la couverture de ton livre !
Au fait, c’est quelle ethnie et où ? Et quel est le rôle de ces effigies ?
merci pour cette devinette

Pour les monolithes sculptés ou anthropomorphes, ton doc, Véronique, fait aussi référence à des exemples en Éthiopie et à Madagascar.

Bonjour,
Je découvre ce poste avec beaucoup de retard et plein d'indices, du coup c'est facile, ancien état du Bastar;, actuel état du Chhattisgahr, centre-est de l'Inde.
Sans ces indices la positiond es mains m'aurait emmené vers les Moluques et le style du visage chez les Ataoro donc quelque part à l'est de l'Indonésie

Merci Véro pour cette belle devinette

Bravo pour la cerise sur le gâteau, Stéphane. La chose est Gond.

Cartes et infos sur les minorités de l'Inde ici :
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/infor ... ire-indien

Bizarrement, cet article ne mentionne pas les Siddhi, peut-être trop ‘’minoritaires’’ :
https://europa.eu/capacity4dev/creoles- ... ons-de-goa
/www.youtube.com/watch?v=6w1mwKyqiyY

Merci à vous aussi : je me suis fait plaisir aussi
... et voici la première de couverture en entier :

... je viens de voir que ce livre est devenu assez cher. Beaucoup des pièces présentées signalent une forte influence hindouistes. Voici l'index :

veronique a écrit:
> Dis-moi, Claudius, as-tu lu quelque part des infos sérieuses sur l'âge
> approximatif des Akwanshi/Atal (région Cross River/Nigeria) dont tu nous as
> communiqué une photo ?

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Salut Véronique,

Pour ce qui est de la datation des pierres Akwanshi/Atal,
je te signale cet article: Tchandeu, N. S., & Sambo, H. (2021). Monolithes sculptés akwanshi/atal de la Cross River (Nigéria-Cameroun). Afrique : Archéologie & Arts, 17, Art. 17.
Il est disponible à cette adresse https://journals.openedition.org/aaa/3273
Je t'en colle, ci-dessous, les premiers paragraphes.

Bonne lecture!
Sino

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« Produits d’une civilisation mégalithique remarquable en Afrique par son ancienneté et sa longévité, les monolithes akwanshi se révèlent être à l’origine de nombreuses hypothèses, notamment celles d’être les signes d’un culte phallique, d’être des stèles funéraires, des effigies commémoratives de chefs, de héros, voire des monuments emblématiques de sociétés secrètes. Dans cette perspective, certaines tentatives de datations de spécimens situent leur essor au moins au XVIe siècle sur la base relative d’effigies dites « généalogiques » en pays Nta (ouest de la moyenne Cross River) selon P.  Allison (1968  : 32-34), date repoussée au IIe  siècle  av.  J.-C. (cf.  infra) suite aux fouilles effectuées en pays Nnam (nord) par Ekpo Eyo (1986 : 101-104). Le recours à la généalogie met cependant en évidence l’importance des traditions orales lorsque les premiers chercheurs découvrent les monolithes akwanshi, l’une des dernières érections de pierres commémorant un chef Nta remontant au début du XXe siècle (Allison 1968). Cette période qui correspond donc à un abandon des traditions d’érection, suite aux contacts avec les puissances occidentales, n’a cependant pas totalement altéré la portée symbolique des représentations dans les mémoires collectives actuelles. A.B. Carlson (2019 : 50) évoque même un renouvellement d’intérêt des communautés locales et fédérales pour les cultures traditionnelles autour des années soixante-dix  : «  After the Biafran War (1967-1970) had turned peoples’lives upside down, masquerades, which had been destroyed or forgotten during the war, need to be rebuilt or reinvented »1. C’est dans cette dynamique que certains festivals annuels, se réappropriant des pratiques rituelles à travers des célébrations populaires, donnent lieu au rafraîchissement des décors des akwanshi mais  avec des couleurs de plus en plus manufacturées. Si ce phénomène de patrimonialisation ou d’appropriation identitaire des représentations est surtout entretenu par la survivance de certains monuments, plus ou moins bien conservés dans leur contexte, il reste que d’autres ont été déplacés ou en partie mutilés dans des conditions parfois si illégales que ce collectionnisme a détruit toute la documentation les concernant. L’inscription des akwanshi sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008 a sans doute galvanisé le marché de l’art, favorisant de fait un commerce illicite déjà galvanisé par les crises sécuritaires répétitives de cette partie du golfe de Guinée, ainsi qu’une systématisation des « copies » ; ces dernières trouvent un foyer fécond chez les artisans de Foumban de l’ouest Cameroun. Le recoupement des collections muséographiques et des corpus ethnographiques in situ, l’exploitation transversale des données disponibles en archéologie, ethnologie et histoire de l’art, ont permis de proposer une classification diachronique des styles, rompant avec l’approche synchronique longtemps privilégiée par la plupart des auteurs. Dans ce sens, trois périodes stylistiques ont été identifiées : une période pré-ikom liée au style des monolithes bruts ou sommairement dégrossis  ; une période inscrite dans les généalogies ikom liée au style des monolithes phalliques à ombilic ; une période de la traite liée au style des monolithes anthropomorphes à scarifications identitaires. »

La lecture a été en effet très bonne. On en apprend beaucoup sur la nature de la pierre, les localisations (que je ne m'imaginais pas si étendues), sur les styles et sur les datations.
Merci beaucoup !

Merci Sino.
Oui, un bon document. En plus des intéressants points cités par Véro, l'étude traite aussi de la question du marché de l'art, des conséquences du pillage et de l'inévitable apparition de faux et de copies.
Le tableau qui recense une trentaine de détenteurs de pièces dans le monde (musées prestigieux, grandes maisons d'enchères, collections privées) et qui classe ces monolithes selon leur degré d'authenticité, est éloquent !