par veronique » 04 oct. 2023, 12:38
Bonjour Pat !
Intéressant, ce cas. Merci de nous le proposer.
Le couple vend le contenu d’une maison à un brocanteur. On peut supposer qu’il s’agit d’un ensemble de meubles et objets divers – parmi lesquels un (ou des ?) objets collectés au Gabon vers 1917 par Monsieur Fournier, comme ils l’ont indiqué, semble-t-il, au brocanteur.
Malgré cette information d’ancienneté, ni le couple ni ses éventuels enfants n’ont jugé nécessaire de faire réaliser une expertise de leurs biens, préalable à une vente – mais peut-être peut-on attribuer cette négligence à des mésententes familiales.
On pourrait supposer que le couple a plusieurs photos du masque en question (et des autres objets) pour permettre une comparaison pertinente et concluante avec le masque vendu aux enchères. On sait qu’un masque Fang peut ressembler furieusement à un autre masque Fang. Mais, en fait, seule la précision de la sacrosainte ‘provenance’ (Monsieur Fournier, 1917, etc) devrait apporter la preuve qu’il s’agit du même masque. Encore faut-il que cette provenance soit documentée et on ne sait pas si ça l'est.
Le brocanteur, à ce titre, est censé acheter et revendre tout objet ancien et d’origine diverse mais il n’est pas forcément expert en arts traditionnels africains. Alors, soit il a acheté un lot sans savoir à l’avance le bénéfice qu’il pourrait en tirer et ne l’a appris que postérieurement, soit il est expert, a eu connaissance de l’existence de ce masque (et autres objets africains ?), et était suffisamment sûr de sa valeur réelle pour se faire passer pour un brocanteur lambda, quitte à emballer quelques meubles dans la foulée.
En tout cas, le brocanteur a reconnu une ‘’anomalie’’ de son fait en proposant au couple une compensation de 300.000 euros… sur le bon conseil de son avocat.
La maison de vente aux enchères – Propose-t-elle de restituer sa part du gâteau ?
Les Gabonais – qu’exigent-t-ils ? La restitution du masque ou 4 millions d’euros ?
Quand j’ai le temps, je regarde l’émission-télé ‘’Affaire Conclue’’ pour m’instruire sur l’art en général. On y voit des objets achetés quelques euros sur un marché aux puces à des vendeurs qui doivent se pincer les joues car leur objet est revendu avec quelques 0 en plus.
La négligence se paie parfois au prix fort.
Bonne journée
Bonjour Pat !
Intéressant, ce cas. Merci de nous le proposer.
Le couple vend le contenu d’une maison à un brocanteur. On peut supposer qu’il s’agit d’un ensemble de meubles et objets divers – parmi lesquels un (ou des ?) objets collectés au Gabon vers 1917 par Monsieur Fournier, comme ils l’ont indiqué, semble-t-il, au brocanteur.
Malgré cette information d’ancienneté, ni le couple ni ses éventuels enfants n’ont jugé nécessaire de faire réaliser une expertise de leurs biens, préalable à une vente – mais peut-être peut-on attribuer cette négligence à des mésententes familiales.
On pourrait supposer que le couple a plusieurs photos du masque en question (et des autres objets) pour permettre une comparaison pertinente et concluante avec le masque vendu aux enchères. On sait qu’un masque Fang peut ressembler furieusement à un autre masque Fang. Mais, en fait, seule la précision de la sacrosainte ‘provenance’ (Monsieur Fournier, 1917, etc) devrait apporter la preuve qu’il s’agit du même masque. Encore faut-il que cette provenance soit documentée et on ne sait pas si ça l'est.
Le brocanteur, à ce titre, est censé acheter et revendre tout objet ancien et d’origine diverse mais il n’est pas forcément expert en arts traditionnels africains. Alors, soit il a acheté un lot sans savoir à l’avance le bénéfice qu’il pourrait en tirer et ne l’a appris que postérieurement, soit il est expert, a eu connaissance de l’existence de ce masque (et autres objets africains ?), et était suffisamment sûr de sa valeur réelle pour se faire passer pour un brocanteur lambda, quitte à emballer quelques meubles dans la foulée.
En tout cas, le brocanteur a reconnu une ‘’anomalie’’ de son fait en proposant au couple une compensation de 300.000 euros… sur le bon conseil de son avocat.
La maison de vente aux enchères – Propose-t-elle de restituer sa part du gâteau ?
Les Gabonais – qu’exigent-t-ils ? La restitution du masque ou 4 millions d’euros ?
Quand j’ai le temps, je regarde l’émission-télé ‘’Affaire Conclue’’ pour m’instruire sur l’art en général. On y voit des objets achetés quelques euros sur un marché aux puces à des vendeurs qui doivent se pincer les joues car leur objet est revendu avec quelques 0 en plus.
La négligence se paie parfois au prix fort.
Bonne journée