Bonjour Irma.
Belle trouvaille que ces masques « Ngontang » :-). Ce sont des cimiers comme le fait justement remarquer Véronique. Le MET de New York est toujours une bonne source tant sur les œuvres que sur leurs descriptions. Vous faites bien de publier le lien en anglais car la traduction en français « défi », de ce masque appelé Ngontang est erronée.
Voici une thèse de doctorat écrite par Pascaline Zang Ndong (Université de Limoges), chercheuse d’origine fang. Elle y développe la thèse que les masques africains, outre leurs fonctions sociales, cultuelles et leur dimension artistique, constituent un système d’écriture à part entière au même titre que les écritures alphabétiques ou hiéroglyphiques. Elle y analyse principalement les masques fang : ngil, ngontang et ekekek. Les mythes, croyances, rituels, morphologies, symboles et signes relatifs à ces masques sont étudiés en détail.
https://www.theses.fr/2017LIMO0063.pdf
Quelques extraits et notes :
Le masque Ngontang est un masque féminin, bien que porté par les hommes. Ngontang signifie ‘jeune fille blanche’
« C’est pourquoi on pourra voir sur certains masques des formes empruntées aux peuples voisins comme c’est le cas avec les traits du masque Ngontang ressemblant morphologiquement et sémantiquement au masque Mukudjides Bapounous, peuple sudiste. Louis Perrois128le souligne bien en montrant les influences entres différents peuples"
(p.125-126)
Récits mythiques et rôle féminin du masque Ngontang. pp.129-133
Scarifications moins nombreuses chez les Fang que chez les Punu. Essentiellement sur les masques Ngil et Ngontang. Couleurs, symbolique des chiffres et de formes. La croix frontale serait 2 losanges tronqués opposés, symboles féminins. pp.150-155
Des réserves, cependant : selon Pascaline Zang Ndong, les masques Ngontang sont en principe multiples, de deux à plusieurs visages. La coiffure est en forme de croissant lunaire. Mais l''auteure fait remarquer que leur diversité est grande et que l’influence de peuples voisins est avérée (Punu par exemple). D'ailleurs, l’exemple du MET est à visage unique et sa coiffure proche du vôtre.
Bonne lecture et bonne journée !
PS y a-t-il des trous autour de la base ?
Bonjour Irma.
Belle trouvaille que ces masques « Ngontang » :-). Ce sont des cimiers comme le fait justement remarquer Véronique. Le MET de New York est toujours une bonne source tant sur les œuvres que sur leurs descriptions. Vous faites bien de publier le lien en anglais car la traduction en français « défi », de ce masque appelé Ngontang est erronée.
Voici une thèse de doctorat écrite par Pascaline Zang Ndong (Université de Limoges), chercheuse d’origine fang. Elle y développe la thèse que les masques africains, outre leurs fonctions sociales, cultuelles et leur dimension artistique, constituent un système d’écriture à part entière au même titre que les écritures alphabétiques ou hiéroglyphiques. Elle y analyse principalement les masques fang : ngil, ngontang et ekekek. Les mythes, croyances, rituels, morphologies, symboles et signes relatifs à ces masques sont étudiés en détail.
https://www.theses.fr/2017LIMO0063.pdf
Quelques extraits et notes :
Le masque Ngontang est un masque féminin, bien que porté par les hommes. Ngontang signifie ‘jeune fille blanche’
« C’est pourquoi on pourra voir sur certains masques des formes empruntées aux peuples voisins comme c’est le cas avec les traits du masque Ngontang ressemblant morphologiquement et sémantiquement au masque Mukudjides Bapounous, peuple sudiste. Louis Perrois128le souligne bien en montrant les influences entres différents peuples"
(p.125-126)
Récits mythiques et rôle féminin du masque Ngontang. pp.129-133
Scarifications moins nombreuses chez les Fang que chez les Punu. Essentiellement sur les masques Ngil et Ngontang. Couleurs, symbolique des chiffres et de formes. La croix frontale serait 2 losanges tronqués opposés, symboles féminins. pp.150-155
Des réserves, cependant : selon Pascaline Zang Ndong, les masques Ngontang sont en principe multiples, de deux à plusieurs visages. La coiffure est en forme de croissant lunaire. Mais l''auteure fait remarquer que leur diversité est grande et que l’influence de peuples voisins est avérée (Punu par exemple). D'ailleurs, l’exemple du MET est à visage unique et sa coiffure proche du vôtre.
Bonne lecture et bonne journée !
PS y a-t-il des trous autour de la base ?