par pielor » 12 janv. 2019, 10:20
Bonjour Ingesandre,
Je suis tout à fait d'accord, Brest est une ville française en Bretagne (sauf peut être si l'on demande à un breton !!), mais pourtant la culture bretonne (sa langue, ses arts) ne reflète certainement pas l'ensemble de la culture française.
Dans le livre que vous citez ("Kota", par Louis Perrois, édition des 5 continents), en p25, Perrois débute son chapitre en disant "Pour comprendre la complexité stylistique des figures de reliquaire Kota, il est important de définir la répartition des différentes communautés se reconnaissant appartenir à l'ensemble "Kota". "
Par cette affirmation, Perrois sous entend donc que les "Kota" sont un ensemble de peuples avec leur particularités propres, y compris dans leurs expressions artistiques.
Plus loin, toujours dans l'ouvrage que vous citez (p.26), il paraphrase Marie Claude Dupré qui "finit même en 1980 par poser la question iconoclaste : "L'Art Kota est il vraiment Kota?" ", et, commentant cette question, Perrois précise un peu plus loin "Il est sur que ces spécialistes ont absolument raison au plan scientifique. Mais la difficulté est que dans les ouvrages [...] le terme "kota" utilisé à partir de la fin du XIXème siècle [...] pour désigner les sculptures de bois recouverte de cuivre du Congo Français, est resté en usage de façon récurrente et tenace dans les cercles des Arts d'Afrique, par simple commodité d’étiquetage."
Dans sa "Réflexion sur l'Art funéraire Kota" (Gérard Delorme, publié dans la revue "Arts d'Afrique Noire n°122 et 123"), Delorme définie le groupe Kota de la manière suivante :
"Dans le domaine de l'art traditionnel africain, la désignation "art Kota" s'applique à des groupes ethniques aux diversités bien marquées mais se caractérisant par une identité linguistique et culturelle".
Pour reprendre votre affirmation : les bretons sont français, ils partagent l'identité linguistique et culturelle française, malgré que leur tradition artistique soit bien marquée et différente des autres régions du pays.
Doit on pour autant nier "l'art des bretons", et le réduire uniquement au terme "d'art français"?
Quand bien même cette utopie de sans-culotte eue son utilité en 1789 (réunir les peuples de France sous une seule et même bannière, langue et culture), je ne me permettrai pas, 200 ans plus tard, de nier la particularité de la culture bretonne au nom du seul fait que les Bretons soient français...
De la même manière, l’appellation générique "Kota" ne doit pas faire oublier qu'une figure de reliquaire Mahongwe est bien différente d'une figure de reliquaire NDassa, Obamba, Shamaye ou Sango......
Bonjour Ingesandre,
Je suis tout à fait d'accord, Brest est une ville française en Bretagne (sauf peut être si l'on demande à un breton !!), mais pourtant la culture bretonne (sa langue, ses arts) ne reflète certainement pas l'ensemble de la culture française.
Dans le livre que vous citez ("Kota", par Louis Perrois, édition des 5 continents), en p25, Perrois débute son chapitre en disant "Pour comprendre la complexité stylistique des figures de reliquaire Kota, il est important de définir la répartition des différentes communautés se reconnaissant appartenir à l'ensemble "Kota". "
Par cette affirmation, Perrois sous entend donc que les "Kota" sont un ensemble de peuples avec leur particularités propres, y compris dans leurs expressions artistiques.
Plus loin, toujours dans l'ouvrage que vous citez (p.26), il paraphrase Marie Claude Dupré qui "finit même en 1980 par poser la question iconoclaste : "L'Art Kota est il vraiment Kota?" ", et, commentant cette question, Perrois précise un peu plus loin "Il est sur que ces spécialistes ont absolument raison au plan scientifique. Mais la difficulté est que dans les ouvrages [...] le terme "kota" utilisé à partir de la fin du XIXème siècle [...] pour désigner les sculptures de bois recouverte de cuivre du Congo Français, est resté en usage de façon récurrente et tenace dans les cercles des Arts d'Afrique, par simple commodité d’étiquetage."
Dans sa "Réflexion sur l'Art funéraire Kota" (Gérard Delorme, publié dans la revue "Arts d'Afrique Noire n°122 et 123"), Delorme définie le groupe Kota de la manière suivante :
"Dans le domaine de l'art traditionnel africain, la désignation "art Kota" s'applique à des groupes ethniques aux diversités bien marquées mais se caractérisant par une identité linguistique et culturelle".
Pour reprendre votre affirmation : les bretons sont français, ils partagent l'identité linguistique et culturelle française, malgré que leur tradition artistique soit bien marquée et différente des autres régions du pays.
Doit on pour autant nier "l'art des bretons", et le réduire uniquement au terme "d'art français"?
Quand bien même cette utopie de sans-culotte eue son utilité en 1789 (réunir les peuples de France sous une seule et même bannière, langue et culture), je ne me permettrai pas, 200 ans plus tard, de nier la particularité de la culture bretonne au nom du seul fait que les Bretons soient français...
De la même manière, l’appellation générique "Kota" ne doit pas faire oublier qu'une figure de reliquaire Mahongwe est bien différente d'une figure de reliquaire NDassa, Obamba, Shamaye ou Sango......