par sacré ibis » 15 juil. 2021, 10:29
Bonjour
Il est normal d’étayer un avis pour ne pas rester dans le péremptoire. Voici donc quelques points qui confortent l’origine récente de l’objet.
- forme générale : dans la forme classique, la panse est ovoïde ou globulaire et non affaissée sur sa base.
- Le fond du récipient. TOUJOURS conique, jamais plat. Un fond plat est plus facile à fabriquer et plus vendable.
- Petites oreilles en haut du col. TOUJOURS percées. Les trous servaient à fixer un couvercle avec une ficelle. D’après ce qu’on peut voir (?), elles sont pleines.
- Anses. Jamais ornées, même sur les urpus rituels de prestige. L’exemple avec anses zoomorphes présenté dans votre lien est sans indication d’origine. On ne le retrouve nulle part ailleurs. Sur les grandes pièces, on attachait des cordes sur les anses pour transporter l'aryballe sur le dos. Un textile ou un lien passait en-dessous de la figure proéminente façonnée sur la panse, ce qui permettait de maintenir l’objet haut entre les épaules.
- Jaguars, têtes. Ils sont trop mignons pour être honnêtes. Pour les Précolombiens, le jaguar n’est pas un petit minou gentil ! C’est un animal déifié, craint et vénéré. Donc, aimable et consensuelle interprétation contemporaine d’un animal mythique qui ne fait plus peur !
- Aucun manque, aucune trace d’usage, d’usure ou d’ancienneté
@ Loïc. L'aryballe n'est pas décoré au dos. Moi aussi je supposais tout en doutant que c'était un autre indice pour une fonction décorative. J'ai trouvé la face cachée de la Lune :-) Il n'en est pas moins vrai qu'en général un dos non peint peut être un argument supplémentaire d'économie de fabrication.
On trouve un peu partout cette pièce exceptionnelle du musée Larco de Lima, mais c'est toujours la même photo de face qui circule qui cache le fond conique et le dos non décoré. Ici, on voit bien la pièce dans son ensemble.
Bonne journée
François
- Fichiers joints
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Bonjour
Il est normal d’étayer un avis pour ne pas rester dans le péremptoire. Voici donc quelques points qui confortent l’origine récente de l’objet.
- forme générale : dans la forme classique, la panse est ovoïde ou globulaire et non affaissée sur sa base.
- Le fond du récipient. TOUJOURS conique, jamais plat. Un fond plat est plus facile à fabriquer et plus vendable.
- Petites oreilles en haut du col. TOUJOURS percées. Les trous servaient à fixer un couvercle avec une ficelle. D’après ce qu’on peut voir (?), elles sont pleines.
- Anses. Jamais ornées, même sur les urpus rituels de prestige. L’exemple avec anses zoomorphes présenté dans votre lien est sans indication d’origine. On ne le retrouve nulle part ailleurs. Sur les grandes pièces, on attachait des cordes sur les anses pour transporter l'aryballe sur le dos. Un textile ou un lien passait en-dessous de la figure proéminente façonnée sur la panse, ce qui permettait de maintenir l’objet haut entre les épaules.
- Jaguars, têtes. Ils sont trop mignons pour être honnêtes. Pour les Précolombiens, le jaguar n’est pas un petit minou gentil ! C’est un animal déifié, craint et vénéré. Donc, aimable et consensuelle interprétation contemporaine d’un animal mythique qui ne fait plus peur !
- Aucun manque, aucune trace d’usage, d’usure ou d’ancienneté
@ Loïc. L'aryballe n'est pas décoré au dos. Moi aussi je supposais tout en doutant que c'était un autre indice pour une fonction décorative. J'ai trouvé la face cachée de la Lune :-) Il n'en est pas moins vrai qu'en général un dos non peint peut être un argument supplémentaire d'économie de fabrication.
On trouve un peu partout cette pièce exceptionnelle du musée Larco de Lima, mais c'est toujours la même photo de face qui circule qui cache le fond conique et le dos non décoré. Ici, on voit bien la pièce dans son ensemble.
Bonne journée
François