par veronique » 18 sept. 2018, 20:13
Bonsoir,
Merci beaucoup, Christian et Jean-Luc, de vous être penchés sur la question.
Comme dans le texte d'Akubue, transmis par Jean-Luc, Cole décrit ces hampes 'ngwu ogiliga' comme des insignes statutaires
(Cole, 'Igbo Arts - Community and Cosmos', 1984 - page 52), comme le sont les tabourets de bois et les cloches de bronze. Cole précise
que, pour le dignitaire Igbo, le geste associé à ces hampes est de les planter dans le sol en invoquant ses ancêtres. Cole précise que
ces hampes existent 'dans des milliers de variantes' ('exist in the thousands in many variations').
Les Igbo seraient 'entre 20 et 40 millions' (probablement en comptant la diaspora qui s'est particulièrement développée lors de la guerre
du Biafra). C'est un grand peuple, donc, et on peut d'ailleurs observer de grandes différences stylistiques entre les Igbo du sud, les Igbo-Izzi et les
Igbo-Afikpo, par exemple. Il n'est donc pas invraisemblable que le style de leurs 'hampes' soient tout également variables.
On ne trouve cependant que 2 ou 3 variantes dans la littérature, toutes terminées en 'flèches' - mais pas de flèche terminant celles que je
vous ai présentées. On peut donc admettre qu'il s'agit bien d'une 'hampe' igbo mais rien n'est sûr quant à son sens... pour l'instant. Si
j'ai du nouveau, je ne manquerai pas de vous faire signe !
Nb. Comme Akubue, plusieurs auteurs igbo sont convaincus être les descendants d'une des tribus d'Israël. J'ai lu aussi, sous la plume d'un
Igbo, que le monde initial des humains, l'Eden, se trouvait dans la région de la rivière Cross... tandis que, parallèlement, beaucoup de
Yoruba affirment être descendants d'une tribu égyptienne/pharaonique... comparaisons mythologiques à l'appui. Etonnant... et pas
étonnant en même temps... le besoin de références à des racines est un besoin de soclage universel.
Merci encore pour vos recherches !
Bonne soirée,
vero
Bonsoir,
Merci beaucoup, Christian et Jean-Luc, de vous être penchés sur la question.
Comme dans le texte d'Akubue, transmis par Jean-Luc, Cole décrit ces hampes 'ngwu ogiliga' comme des insignes statutaires
(Cole, 'Igbo Arts - Community and Cosmos', 1984 - page 52), comme le sont les tabourets de bois et les cloches de bronze. Cole précise
que, pour le dignitaire Igbo, le geste associé à ces hampes est de les planter dans le sol en invoquant ses ancêtres. Cole précise que
ces hampes existent 'dans des milliers de variantes' ('exist in the thousands in many variations').
Les Igbo seraient 'entre 20 et 40 millions' (probablement en comptant la diaspora qui s'est particulièrement développée lors de la guerre
du Biafra). C'est un grand peuple, donc, et on peut d'ailleurs observer de grandes différences stylistiques entre les Igbo du sud, les Igbo-Izzi et les
Igbo-Afikpo, par exemple. Il n'est donc pas invraisemblable que le style de leurs 'hampes' soient tout également variables.
On ne trouve cependant que 2 ou 3 variantes dans la littérature, toutes terminées en 'flèches' - mais pas de flèche terminant celles que je
vous ai présentées. On peut donc admettre qu'il s'agit bien d'une 'hampe' igbo mais rien n'est sûr quant à son sens... pour l'instant. Si
j'ai du nouveau, je ne manquerai pas de vous faire signe !
Nb. Comme Akubue, plusieurs auteurs igbo sont convaincus être les descendants d'une des tribus d'Israël. J'ai lu aussi, sous la plume d'un
Igbo, que le monde initial des humains, l'Eden, se trouvait dans la région de la rivière Cross... tandis que, parallèlement, beaucoup de
Yoruba affirment être descendants d'une tribu égyptienne/pharaonique... comparaisons mythologiques à l'appui. Etonnant... et pas
étonnant en même temps... le besoin de références à des racines est un besoin de soclage universel.
Merci encore pour vos recherches !
Bonne soirée,
vero