par masquewara » 02 sept. 2012, 10:16
Afrique?
Bozo, Bambara....
Récit tiré de l'ouvrage "MARIONNETTES ET MASQUES au coeur du théatre africain" ... publié par SEPIA
Les peuples bamana et bozo vivent dans le centre du Mali et font partie d'une vaste aire culturelle appelée Mandé. Les groupes bamana installés le long du fleuve, entre Bamako et Djenné, vivent en symbiose avec les pêcheurs bozo et partagent avec eux la tradition théâtrale des Sogo "animaux". Les bozo sont des pêcheurs intallés le long des fleuves Niger et Sénégal, de Kayes jusquà Mopti. L'activité principale des Bozo est la pêche, mais ils pratiquent aussi un peu d'agriculture. Les Bamana les appellent Jutigi ce qui signigie "Maîtres de l'eau".
Les pêcheurs Bozo, nés des "premières jumelles" vouent un culte à Faro, le génie de l'eau. Il sacrifia le bélier mythique Saga, figure expiatoire qui favorise la pêche, en réparation des fautes de l'antique Mère-Terre qui troubla l'ordre cosmique en s'accouplant au serpent. Par cette immolation, Faro, maître du verbe, réorganisa l'univers sur le principe de la gémellité.
Les masques et marionnettes traditionnel bozo se caractérisent par leur diversité formelle et par leur richesse iconographique. Dans la mesure où les spectacles mettent en scène des petites marionnettes à gaine, articulées ou non, des marionnettes habitables de grande taille, des marionnettes castelets articulées et des masques, il serait plus juste de parler d'objets théatraux que de marionnettes.
Le répertoire des masques et des marionnettes est très large. Il comprend des animaux, des personnages et des esprits, aussi bien issus de mythes que des contes. Le théâtre de masques et de marionnettes dresse en outre un tableau complet de la vie quotidienne : tous les types sociaux y sont représentés et la vie villageoise y est toujours dépeinte avec humour.
L'art des masques et des marionnettes s'inscrit dans le contexte de grandes fêtes pluridisciplinaires mettant en scène musiques, chants, danses, acrobaties, mascarades et théâtre de marionnettes. Ces manifestations sont appelées Sogo bo, Do bo ou Céko, ou Nyènajè d'une façon plus générale.
Afrique?
Bozo, Bambara....
Récit tiré de l'ouvrage "MARIONNETTES ET MASQUES au coeur du théatre africain" ... publié par SEPIA
Les peuples bamana et bozo vivent dans le centre du Mali et font partie d'une vaste aire culturelle appelée Mandé. Les groupes bamana installés le long du fleuve, entre Bamako et Djenné, vivent en symbiose avec les pêcheurs bozo et partagent avec eux la tradition théâtrale des Sogo "animaux". Les bozo sont des pêcheurs intallés le long des fleuves Niger et Sénégal, de Kayes jusquà Mopti. L'activité principale des Bozo est la pêche, mais ils pratiquent aussi un peu d'agriculture. Les Bamana les appellent Jutigi ce qui signigie "Maîtres de l'eau".
Les pêcheurs Bozo, nés des "premières jumelles" vouent un culte à Faro, le génie de l'eau. Il sacrifia le bélier mythique Saga, figure expiatoire qui favorise la pêche, en réparation des fautes de l'antique Mère-Terre qui troubla l'ordre cosmique en s'accouplant au serpent. Par cette immolation, Faro, maître du verbe, réorganisa l'univers sur le principe de la gémellité.
Les masques et marionnettes traditionnel bozo se caractérisent par leur diversité formelle et par leur richesse iconographique. Dans la mesure où les spectacles mettent en scène des petites marionnettes à gaine, articulées ou non, des marionnettes habitables de grande taille, des marionnettes castelets articulées et des masques, il serait plus juste de parler d'objets théatraux que de marionnettes.
Le répertoire des masques et des marionnettes est très large. Il comprend des animaux, des personnages et des esprits, aussi bien issus de mythes que des contes. Le théâtre de masques et de marionnettes dresse en outre un tableau complet de la vie quotidienne : tous les types sociaux y sont représentés et la vie villageoise y est toujours dépeinte avec humour.
L'art des masques et des marionnettes s'inscrit dans le contexte de grandes fêtes pluridisciplinaires mettant en scène musiques, chants, danses, acrobaties, mascarades et théâtre de marionnettes. Ces manifestations sont appelées Sogo bo, Do bo ou Céko, ou Nyènajè d'une façon plus générale.