par Stéphane » 18 juin 2010, 09:32
Que collectionner ?
Chacun répond à la question avec ses propres centres d'intérêt. Mais je pense que la plupart des collectionneurs sont mû par la recherche d'une histoire. Qu'il s'agisse de vestiges des cultures matérielles, de créations artistiques ou d'objets de culte, la plupart trouvent signification (historique) aux yeux de leur propriétaire. Il ne s'agit pas forcément d'objets rares ou uniques, mais bien plus souvent de simples témoignages d'un temps révolu..
Tant que l'accumulation porte sur des objets locaux, cela ne semble pas déranger grand monde. Pourtant les éco-musées régionaux (concept assez récent)sont moins bien pourvus que nombre de collections privées. Il suffit, pour exemple, de voir la déshérence du musée des Arts et Traditions Populaires.
En revanche, comme je le perçois dans les propos d'El Chaman, dès que l'amateur s'intéresse à des productions "exotiques", les soupçons de pillage, de mercantilisme ou de dépecage d'autres cultures apparaissent. Pourtant, à de rares exceptions près, les collectionneurs ne font qu'acquérir des objets ayant perdu tout attrait pour la culture locale et n'ayant pas encore acquis leurs lettres de noblesse auprès des représentations étatiques.
Pourtant, à travers l'Histoire, l'intérêt des collections semble indéniable. Bien souvent, il s'agit des prémices d'un partage de l'esthétique et/ou du savoir bien plus large. Sans les cabinets de curiosité, les premiers naturalistes, les fondements de la géologie ou de l'archéologie auraient ils été si précoces?
En tant que collectionneur, même si j'ai conscience de l'intérêt limité de mes accumulations, je serai ravi de pouvoir les faire partager au plus grand nombre. Cela ne signifie pas pour autant les restituer en fonction de leur provenance géographique. Si chaque musée se limitait aux objets du cru, le savoir resterait cantonné géographiquement, cela ne correspond pas à mon idéal!
Pour reprendre votre questionnement sur la restitution des objets en Afrique, cela ne pourra se discuter que le jour où il existera, comme le soulignait fort justement Véronique et SLATEC, des structures étatiques adaptées et pérennes. Pour l'instant les meilleures initiatives qu'il m'a été donné de voir en Afrique de l'Ouest (Musée de Lomé) sont d'ordre privé (ancien marchand d'art). Il faut féliciter le créateur pour cette structure a but éducatif qui accueille des scolaires et contribue à la connaissance des cultures éteintes ou en voie de disparition, mais qu'en sera t'il de la pérennité du lieu?
Enfin et surtout, pour paraphraser ce qui a déjà été évoqué fort justement par les autres intervenants, qu'en est'il de la signification de ses objets? Je vous trouve bien dur, El Chaman, envers les ethnologues qui ont tenté et tentent encore de percevoir des bribes du fonctionnement de sociétés et de leur culture matérielle. Si nulle lecture n'est parfaite, la simple critique est encore moins constructive! Ce savoir n'est réservé à personne, il devrait plutôt être ouvert à toute bonne volonté qui voudra s'y intéresser qu'il soit autochtone ou étranger. Mais peut être pouvez vous nous en faire savoir plus sur certaines cultures?
Que collectionner ?
Chacun répond à la question avec ses propres centres d'intérêt. Mais je pense que la plupart des collectionneurs sont mû par la recherche d'une histoire. Qu'il s'agisse de vestiges des cultures matérielles, de créations artistiques ou d'objets de culte, la plupart trouvent signification (historique) aux yeux de leur propriétaire. Il ne s'agit pas forcément d'objets rares ou uniques, mais bien plus souvent de simples témoignages d'un temps révolu..
Tant que l'accumulation porte sur des objets locaux, cela ne semble pas déranger grand monde. Pourtant les éco-musées régionaux (concept assez récent)sont moins bien pourvus que nombre de collections privées. Il suffit, pour exemple, de voir la déshérence du musée des Arts et Traditions Populaires.
En revanche, comme je le perçois dans les propos d'El Chaman, dès que l'amateur s'intéresse à des productions "exotiques", les soupçons de pillage, de mercantilisme ou de dépecage d'autres cultures apparaissent. Pourtant, à de rares exceptions près, les collectionneurs ne font qu'acquérir des objets ayant perdu tout attrait pour la culture locale et n'ayant pas encore acquis leurs lettres de noblesse auprès des représentations étatiques.
Pourtant, à travers l'Histoire, l'intérêt des collections semble indéniable. Bien souvent, il s'agit des prémices d'un partage de l'esthétique et/ou du savoir bien plus large. Sans les cabinets de curiosité, les premiers naturalistes, les fondements de la géologie ou de l'archéologie auraient ils été si précoces?
En tant que collectionneur, même si j'ai conscience de l'intérêt limité de mes accumulations, je serai ravi de pouvoir les faire partager au plus grand nombre. Cela ne signifie pas pour autant les restituer en fonction de leur provenance géographique. Si chaque musée se limitait aux objets du cru, le savoir resterait cantonné géographiquement, cela ne correspond pas à mon idéal!
Pour reprendre votre questionnement sur la restitution des objets en Afrique, cela ne pourra se discuter que le jour où il existera, comme le soulignait fort justement Véronique et SLATEC, des structures étatiques adaptées et pérennes. Pour l'instant les meilleures initiatives qu'il m'a été donné de voir en Afrique de l'Ouest (Musée de Lomé) sont d'ordre privé (ancien marchand d'art). Il faut féliciter le créateur pour cette structure a but éducatif qui accueille des scolaires et contribue à la connaissance des cultures éteintes ou en voie de disparition, mais qu'en sera t'il de la pérennité du lieu?
Enfin et surtout, pour paraphraser ce qui a déjà été évoqué fort justement par les autres intervenants, qu'en est'il de la signification de ses objets? Je vous trouve bien dur, El Chaman, envers les ethnologues qui ont tenté et tentent encore de percevoir des bribes du fonctionnement de sociétés et de leur culture matérielle. Si nulle lecture n'est parfaite, la simple critique est encore moins constructive! Ce savoir n'est réservé à personne, il devrait plutôt être ouvert à toute bonne volonté qui voudra s'y intéresser qu'il soit autochtone ou étranger. Mais peut être pouvez vous nous en faire savoir plus sur certaines cultures?