par tapa pacifique » 22 juil. 2015, 22:20
Un ouvrage de référence, très bien fait, concernant le Vanuatu : « VANUATU OCEANIE, arts des îles de cendre et de corail » - O.R.S.T.O.M. / Réunion des Musées Nationaux - 1996 ou 98 - ISBN 2-7118-2914-6. Il n’est peut-être pas facile à dénicher, mais il vaut la peine d’être cherché.
Au niveau des dents de cochon et principalement de verrat, elles possèdent une très forte symbolique dans plusieurs îles du Vanuatu. Plus la dent se recourbe, formant 1 tour, 2 tours, voir plus, et plus sa valeur en tant que « monnaie primitive » est importante. A chaque évolution rotative correspond un niveau de rareté, lequel niveau s’apparente à un grade sociétal de la personne qui peut la porter soit en pendentif, soit en « armband ». Pour apporter quelques explications supplémentaires, disons que la communauté divise l’évolution sociale possible d’un individu mâle en une douzaine de stades auxquels sont associés divers principes ou objets les caractérisant. Seule la personne ayant atteint le stade en question peut arborer les attributs dédiés à ce niveau ; les dents de cochon étant du nombre de ces attributs.
Mais attention, la dent doit avoir une courbure régulière et plane. Si sa courbure est aléatoire ou si elle évolue en montant en pyramide, sa valeur sera largement amoindrie.
Pour ce qui est des visages humains que l’on voit souvent représentés sur ce genre d’objet, ils sont généralement au nombre de deux : l’un tourné vers l’homme, afin de lui rappeler ce qu’il va faire, et l’autre vers l’animal, afin qu’il sache ce qui va lui arriver. Ceci reste bien-sûr de l'ordre de la symbolique, certainement assez récente d’ailleurs, car on ne voyait pas de stylisation de ce genre sur les assommoirs anciens.
Quant à l’ancienneté de ces objets, taillées dans du bois de fer, de l’arbre à pain ou autre essence relativement dense, leur usage est toujours d’actualité et leur fabrication ne s’est pas arrêtée. Le vôtre me semble être des années 1950 ou un peu avant, mais pas du 19e siècle. Ceci n’empêche qu’il est très agréable à l’œil et qu’il a un quelque chose qui l’apparente, tout en le différenciant de ses communs d'où son exception.
Espérant avoir répondu à votre attente.
Bien à vous des antipodes.
Un ouvrage de référence, très bien fait, concernant le Vanuatu : « VANUATU OCEANIE, arts des îles de cendre et de corail » - O.R.S.T.O.M. / Réunion des Musées Nationaux - 1996 ou 98 - ISBN 2-7118-2914-6. Il n’est peut-être pas facile à dénicher, mais il vaut la peine d’être cherché.
Au niveau des dents de cochon et principalement de verrat, elles possèdent une très forte symbolique dans plusieurs îles du Vanuatu. Plus la dent se recourbe, formant 1 tour, 2 tours, voir plus, et plus sa valeur en tant que « monnaie primitive » est importante. A chaque évolution rotative correspond un niveau de rareté, lequel niveau s’apparente à un grade sociétal de la personne qui peut la porter soit en pendentif, soit en « armband ». Pour apporter quelques explications supplémentaires, disons que la communauté divise l’évolution sociale possible d’un individu mâle en une douzaine de stades auxquels sont associés divers principes ou objets les caractérisant. Seule la personne ayant atteint le stade en question peut arborer les attributs dédiés à ce niveau ; les dents de cochon étant du nombre de ces attributs.
Mais attention, la dent doit avoir une courbure régulière et plane. Si sa courbure est aléatoire ou si elle évolue en montant en pyramide, sa valeur sera largement amoindrie.
Pour ce qui est des visages humains que l’on voit souvent représentés sur ce genre d’objet, ils sont généralement au nombre de deux : l’un tourné vers l’homme, afin de lui rappeler ce qu’il va faire, et l’autre vers l’animal, afin qu’il sache ce qui va lui arriver. Ceci reste bien-sûr de l'ordre de la symbolique, certainement assez récente d’ailleurs, car on ne voyait pas de stylisation de ce genre sur les assommoirs anciens.
Quant à l’ancienneté de ces objets, taillées dans du bois de fer, de l’arbre à pain ou autre essence relativement dense, leur usage est toujours d’actualité et leur fabrication ne s’est pas arrêtée. Le vôtre me semble être des années 1950 ou un peu avant, mais pas du 19e siècle. Ceci n’empêche qu’il est très agréable à l’œil et qu’il a un quelque chose qui l’apparente, tout en le différenciant de ses communs d'où son exception.
Espérant avoir répondu à votre attente.
Bien à vous des antipodes.