par sacré ibis » 27 juil. 2023, 13:16
Bonjour
- il faudrait citer ou recopier le texte exact de Perrois affirmant que les fronts en pyramide sont une spécificité Shake. A contrario, un exemple du quai Branly avec protubérance pyramidale sur le front est attribué aux Shamaye.
- si Louis Perrois est une référence incontournable et indispensable, les recherches évoluent et certains aspects de ses classifications sont débattues. Perrois est lui-même souvent prudent sur ses propres analyses. Il ne s’agit pas bien sûr de se ….Shamayé :-) ni de ...Saké Perrois :-) . Simplement, c’est un processus normal puisque la science et la recherche avancent de cette façon. Lire à ce sujet Alain et Françoise Chaffin qui proposent de nouvelles classifications et surtout les analyses critiques de Gérard Delorme (« Réflexions sur 1'art funéraire Kota », Arts d'Afrique Noire n°122 ) qui propose encore une autre typologie dite « évolutive ». Aucun de ces derniers experts, d’après tout ce que j’ai lu, ne mentionne des spécificités Shake incontestables et vérifiables pour la bonne raison que tous, y compris Perrois, déplorent l’absence d’exemples et de données fiables sur lesquelles travailler.
- Je pense de plus en plus, en général, que le problème de l’identification, bien sûr nécessaire en soi, a ses limites et n’a même parfois plus beaucoup de sens ou de pertinence quand les données fiables manquent sérieusement. C’est le cas de l’hypothétique style Shake par exemple qui explique la juste prudence de Sotheby’s. Je partage tout à fait l’idée de Gérard Delorme selon laquelle il faut se départir des typologies strictement descriptives et un peu trop statiques (Perrois, Chaffin), très utiles mais pas suffisantes, pour viser des classifications « évolutives », telles que celle qu’il propose, basées sur l’évolution des formes. Elle me paraît gagner en pertinence et en compréhension historique et géographique des divers styles.
- Donc, en l’absence d'études et de travaux approfondis (à ma connaissance) sur le supposé style shake, je pense qu’il est plus sûr de considérer cette pièce -à ce stade- comme shamaye. C’est déjà pas si mal. D'autant qu'à mon avis, son authenticité me paraît bien improbable.
Photo : la planche 6 donne une bonne idée de l’approche évolutive selon Gérard Delorme. Le groupe 2b Shamaye apparaît ainsi comme une transition entre le style Mahongwe au nord, groupe 1, et le groupe 3 du sud avec coiffes et croissants sur la tête, ce que dit aussi L.Perrois.
bonne journée !
- Fichiers joints
-
-
Bonjour
- il faudrait citer ou recopier le texte exact de Perrois affirmant que les fronts en pyramide sont une spécificité Shake. A contrario, un exemple du quai Branly avec protubérance pyramidale sur le front est attribué aux Shamaye.
- si Louis Perrois est une référence incontournable et indispensable, les recherches évoluent et certains aspects de ses classifications sont débattues. Perrois est lui-même souvent prudent sur ses propres analyses. Il ne s’agit pas bien sûr de se ….Shamayé :-) ni de ...Saké Perrois :-) . Simplement, c’est un processus normal puisque la science et la recherche avancent de cette façon. Lire à ce sujet Alain et Françoise Chaffin qui proposent de nouvelles classifications et surtout les analyses critiques de Gérard Delorme (« Réflexions sur 1'art funéraire Kota », Arts d'Afrique Noire n°122 ) qui propose encore une autre typologie dite « évolutive ». Aucun de ces derniers experts, d’après tout ce que j’ai lu, ne mentionne des spécificités Shake incontestables et vérifiables pour la bonne raison que tous, y compris Perrois, déplorent l’absence d’exemples et de données fiables sur lesquelles travailler.
- Je pense de plus en plus, en général, que le problème de l’identification, bien sûr nécessaire en soi, a ses limites et n’a même parfois plus beaucoup de sens ou de pertinence quand les données fiables manquent sérieusement. C’est le cas de l’hypothétique style Shake par exemple qui explique la juste prudence de Sotheby’s. Je partage tout à fait l’idée de Gérard Delorme selon laquelle il faut se départir des typologies strictement descriptives et un peu trop statiques (Perrois, Chaffin), très utiles mais pas suffisantes, pour viser des classifications « évolutives », telles que celle qu’il propose, basées sur l’évolution des formes. Elle me paraît gagner en pertinence et en compréhension historique et géographique des divers styles.
- Donc, en l’absence d'études et de travaux approfondis (à ma connaissance) sur le supposé style shake, je pense qu’il est plus sûr de considérer cette pièce -à ce stade- comme shamaye. C’est déjà pas si mal. D'autant qu'à mon avis, son authenticité me paraît bien improbable.
Photo : la planche 6 donne une bonne idée de l’approche évolutive selon Gérard Delorme. Le groupe 2b Shamaye apparaît ainsi comme une transition entre le style Mahongwe au nord, groupe 1, et le groupe 3 du sud avec coiffes et croissants sur la tête, ce que dit aussi L.Perrois.
bonne journée !