par Sam » 01 juil. 2015, 10:35
[quote author=SLATEC link=topic=5795.msg30012#msg30012 date=1435691790]
Les Tchamba (ou Akaselem, Akasele, Kasele, Kamba, Chamba, Cemba) sont environ 50 000 installés au centre du Togo, tout juste au-dessus de l’aire maritime où règne le culte vaudou.
Les Tchamba, peuple établi à l’Est de Sokodé, proches du centre du Togo, vivent éloignés de l’axe routier principal allant du Sud au Nord de ce pays. De fait de cet isolement, peu enclins à l’émigration et peu touchés par l’immigration, ils vivent fortement les rites et traditions hérités des ancêtres. Les Tchamba qui pour diverses raisons se sont expatriés du terroir originel se reconnaissent aisément par les populations alentours. Ils portent au bras ce bracelet réalisé de tressages de fer, laiton et cuivre, considéré comme un petit fétiche Tchamba, et se nommant "Tchambaga". Si le bracelet est ramassé par hasard sur la route, dans les champs ou à la maison, cela est un signe de la présence de la divinité Tchamba. Celui qui trouve le Tchambaga sera obligé de réaliser les cérémonies nécessaires à la pacification des esprits et devra leur installer un autel. Curiosité, toujours chez les Tchamba, lorsqu’on installe un autel, on y joint toujours un petit tabouret de bois qui invite l’esprit invoqué à s’asseoir et trouver son rôle dans la famille. Actuellement, l’autel est généralement dédié aux esprits des ancêtres chasseurs, ce qui fait comprendre pourquoi on y trouve des os d’animaux sacrifiés.
[/quote]
Les version de Judy Rosenthal et Klaus Hamberger sont assez différentes, meme si le texte confirme qu'ils sont bien expatriés d'ailleurs, probablement du nord-Ghana, et ça semble coller avec l'assimilation aux anciens esclaves venus du nord.
Il faudra un jour que j'aille sur place pour mieux comprendre, ce n'est jamais évident dans les livres, les ethnonymes, c'est toujours un sacré bordel.
https://books.google.be/books?id=BBNVxGgY8sAC&pg=PA112&lpg=PA112&dq=Tchambaga&source=bl&ots=E-GBoZEvag&sig=1wtteCh7slhI1wk22LncI047IPY&hl=fr&sa=X&ei=ZZ-TVeGMI4XwUq25gaAE&ved=0CCkQ6AEwATgU#v=onepage&q=Tchambaga&f=false
https://www.google.be/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=24&ved=0CDUQFjADOBQ&url=https%3A%2F%2Fhal.inria.fr%2Ffile%2Findex%2Fdocid%2F661548%2Ffilename%2FMatrilinearite_et_culte_des_aieules_chez_les_Ewe_version_HAL.pdf&ei=ZZ-TVeGMI4XwUq25gaAE&usg=AFQjCNFQ3Z-ogm1ovIpXj2kru3OuexhBEQ&bvm=bv.96952980,d.d24&cad=rja
[quote]Dans cette optique, on comprend la
facilité avec laquelle la femme esclave du Nord peut se transformer, d‟un récit à l‟autre, en
riche commerçante du Sud. Fille et mère, achetée et acheteuse, ces deux figures constituent
« une seule personne » comme c‟est le cas pour tous les parents utérins. L‟idée que les parents
utérins sont des esclaves l‟un pour l‟autre ne peut se matérialiser mieux que dans les
« bracelets de Tchamba »(tsamba-ga) que chaque adepte de Tchamba porte au poignet :
symbole de l‟appartenance à la famille maternelle (c‟est la première explication qu‟on m‟a
donnée en pays ouatchi), mais aussi relique de la chaîne en fer (ga) qui avait jadis attaché
l‟esclave, voire de l‟argent (ga) du Nord, équivalent des cauris du Sud. Chacun de ces
bracelets doit êtreprélevédans l‟assiette (partie principale de l‟autel de Tchamba) dans laquelle
un autre membre l‟avait auparavant placé, sans que l‟on sache quel bracelet a été acheté par
quel membre. Ainsi, //268//chaque parent utérin peut avoir acheté le „chaînon‟ qu‟on porte au
poignet, chacun est propriétaire de chacun. Les termesametɔ (« propriétaire de la personne »)
et amenye (« ma personne ») désignent en Ouatchi le parent maternel[/quote]
[quote author=SLATEC link=topic=5795.msg30012#msg30012 date=1435691790]
Les Tchamba (ou Akaselem, Akasele, Kasele, Kamba, Chamba, Cemba) sont environ 50 000 installés au centre du Togo, tout juste au-dessus de l’aire maritime où règne le culte vaudou.
Les Tchamba, peuple établi à l’Est de Sokodé, proches du centre du Togo, vivent éloignés de l’axe routier principal allant du Sud au Nord de ce pays. De fait de cet isolement, peu enclins à l’émigration et peu touchés par l’immigration, ils vivent fortement les rites et traditions hérités des ancêtres. Les Tchamba qui pour diverses raisons se sont expatriés du terroir originel se reconnaissent aisément par les populations alentours. Ils portent au bras ce bracelet réalisé de tressages de fer, laiton et cuivre, considéré comme un petit fétiche Tchamba, et se nommant "Tchambaga". Si le bracelet est ramassé par hasard sur la route, dans les champs ou à la maison, cela est un signe de la présence de la divinité Tchamba. Celui qui trouve le Tchambaga sera obligé de réaliser les cérémonies nécessaires à la pacification des esprits et devra leur installer un autel. Curiosité, toujours chez les Tchamba, lorsqu’on installe un autel, on y joint toujours un petit tabouret de bois qui invite l’esprit invoqué à s’asseoir et trouver son rôle dans la famille. Actuellement, l’autel est généralement dédié aux esprits des ancêtres chasseurs, ce qui fait comprendre pourquoi on y trouve des os d’animaux sacrifiés.
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Les version de Judy Rosenthal et Klaus Hamberger sont assez différentes, meme si le texte confirme qu'ils sont bien expatriés d'ailleurs, probablement du nord-Ghana, et ça semble coller avec l'assimilation aux anciens esclaves venus du nord.
Il faudra un jour que j'aille sur place pour mieux comprendre, ce n'est jamais évident dans les livres, les ethnonymes, c'est toujours un sacré bordel.
https://books.google.be/books?id=BBNVxGgY8sAC&pg=PA112&lpg=PA112&dq=Tchambaga&source=bl&ots=E-GBoZEvag&sig=1wtteCh7slhI1wk22LncI047IPY&hl=fr&sa=X&ei=ZZ-TVeGMI4XwUq25gaAE&ved=0CCkQ6AEwATgU#v=onepage&q=Tchambaga&f=false
https://www.google.be/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=24&ved=0CDUQFjADOBQ&url=https%3A%2F%2Fhal.inria.fr%2Ffile%2Findex%2Fdocid%2F661548%2Ffilename%2FMatrilinearite_et_culte_des_aieules_chez_les_Ewe_version_HAL.pdf&ei=ZZ-TVeGMI4XwUq25gaAE&usg=AFQjCNFQ3Z-ogm1ovIpXj2kru3OuexhBEQ&bvm=bv.96952980,d.d24&cad=rja
[quote]Dans cette optique, on comprend la
facilité avec laquelle la femme esclave du Nord peut se transformer, d‟un récit à l‟autre, en
riche commerçante du Sud. Fille et mère, achetée et acheteuse, ces deux figures constituent
« une seule personne » comme c‟est le cas pour tous les parents utérins. L‟idée que les parents
utérins sont des esclaves l‟un pour l‟autre ne peut se matérialiser mieux que dans les
« bracelets de Tchamba »(tsamba-ga) que chaque adepte de Tchamba porte au poignet :
symbole de l‟appartenance à la famille maternelle (c‟est la première explication qu‟on m‟a
donnée en pays ouatchi), mais aussi relique de la chaîne en fer (ga) qui avait jadis attaché
l‟esclave, voire de l‟argent (ga) du Nord, équivalent des cauris du Sud. Chacun de ces
bracelets doit êtreprélevédans l‟assiette (partie principale de l‟autel de Tchamba) dans laquelle
un autre membre l‟avait auparavant placé, sans que l‟on sache quel bracelet a été acheté par
quel membre. Ainsi, //268//chaque parent utérin peut avoir acheté le „chaînon‟ qu‟on porte au
poignet, chacun est propriétaire de chacun. Les termesametɔ (« propriétaire de la personne »)
et amenye (« ma personne ») désignent en Ouatchi le parent maternel[/quote]