par SLATEC » 07 mai 2014, 20:24
La société mossi s'est constituée aux XV et XVIe siècles par la fusion des envahisseurs Dagomba, venus du nord du Ghana avec les populations autochtones soumises, formant ainsi un seul peuple.
Les descendants des conquérants ou Nakomse exercent le pouvoir politique.
La puissance des Mossi, particulièrement de l'empire du Mogho Naba, s'appuie sur la cavalerie de ce dernier, fournie par la noblesse.
Les exploits de cet empire, ainsi l'expédition au XVe siècle jusqu'à Tombouctou, qui fut ravagée par les cavaliers mossi et les razzias d'esclaves en pays gurunsi notamment, sont célèbres et ont entretenu la puissance et les mythes des peuples mossi.
La légende rapporte que Yennega, fille du roi Dagomba Nedega, élevée en l'absence d'héritier mâle, comme un garçon, fut emportée par son fougueux cheval jusqu'au campement d'un chasseur d'éléphant Reale.
De leur union naquit un fils nommé Ouedraogo, ce qui veut dire " étalon".
Légende et histoire se mêlent pour souligner l'importance du cheval.
Dans ses manifestations publiques, le chef mossi se présente toujours à cheval.Sa monture est richement parée et carapaçonnée.
L'empereur des Mossi, le Mogho Naba, chaque vendredi s'apprête à partir à la guerre.
Devant son palais, son cheval est sellé.Il satisfait enfin aux supplications de ces proches et reste pour ne pas abandonner son peuple.Il y a toujours un Mogho Naba et, tous les vendredis, le peuple le retient dans son palais.
Le Mogho Naba, ce qui veut dire " chef du monde", est encore de nos jours assisté par un gouvernement, théorique certes, composé de six ministres dont le Ouidi Naba, chef de la cavalerie, qui joue le rôle de premier ministre.
Bien que le cheval soit l'apanage des chefs descendants des conquérants, les Nakomse, il n'est pas représenté dans les statues gardée dans les cases des ancêtres qui affirment l'autorité du chef.
Il existe seulement de petites statues en bronze, de grande qualité artistique d'ailleurs, qui représentent des cavaliers en costume d'apparat. Elles témoignent de la maitrise technique exceptionnelle de fondeurs, souvent étrangers, installés depuis longtemps en pays mossi.
Ces œuvres relèvent, en quelque sorte, de l'art de cour.
Aujourd'hui, elles ont été remplacées par des production de cavaliers de grande taille, chefs ou membres de la suite du Mogho Naba, production en série d'un artisanat lucratif.
Réf Massa
Slatec
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La société mossi s'est constituée aux XV et XVIe siècles par la fusion des envahisseurs Dagomba, venus du nord du Ghana avec les populations autochtones soumises, formant ainsi un seul peuple.
Les descendants des conquérants ou Nakomse exercent le pouvoir politique.
La puissance des Mossi, particulièrement de l'empire du Mogho Naba, s'appuie sur la cavalerie de ce dernier, fournie par la noblesse.
Les exploits de cet empire, ainsi l'expédition au XVe siècle jusqu'à Tombouctou, qui fut ravagée par les cavaliers mossi et les razzias d'esclaves en pays gurunsi notamment, sont célèbres et ont entretenu la puissance et les mythes des peuples mossi.
La légende rapporte que Yennega, fille du roi Dagomba Nedega, élevée en l'absence d'héritier mâle, comme un garçon, fut emportée par son fougueux cheval jusqu'au campement d'un chasseur d'éléphant Reale.
De leur union naquit un fils nommé Ouedraogo, ce qui veut dire " étalon".
Légende et histoire se mêlent pour souligner l'importance du cheval.
Dans ses manifestations publiques, le chef mossi se présente toujours à cheval.Sa monture est richement parée et carapaçonnée.
L'empereur des Mossi, le Mogho Naba, chaque vendredi s'apprête à partir à la guerre.
Devant son palais, son cheval est sellé.Il satisfait enfin aux supplications de ces proches et reste pour ne pas abandonner son peuple.Il y a toujours un Mogho Naba et, tous les vendredis, le peuple le retient dans son palais.
Le Mogho Naba, ce qui veut dire " chef du monde", est encore de nos jours assisté par un gouvernement, théorique certes, composé de six ministres dont le Ouidi Naba, chef de la cavalerie, qui joue le rôle de premier ministre.
Bien que le cheval soit l'apanage des chefs descendants des conquérants, les Nakomse, il n'est pas représenté dans les statues gardée dans les cases des ancêtres qui affirment l'autorité du chef.
Il existe seulement de petites statues en bronze, de grande qualité artistique d'ailleurs, qui représentent des cavaliers en costume d'apparat. Elles témoignent de la maitrise technique exceptionnelle de fondeurs, souvent étrangers, installés depuis longtemps en pays mossi.
Ces œuvres relèvent, en quelque sorte, de l'art de cour.
Aujourd'hui, elles ont été remplacées par des production de cavaliers de grande taille, chefs ou membres de la suite du Mogho Naba, production en série d'un artisanat lucratif.
Réf Massa
Slatec