par flores » 07 juil. 2012, 23:47
Cette photo a été une icône des années 30 en carte postale, dans une adaptation peinte de Ch. Van Roos.
Danses des Ngbandi
37. La grande danse "de référence" des Ngbandi est, actuellement, la danse
Gbaduma (1). Cette danse est exécutée en toutes circonstances: depuis les
manifestations de réjouissance jusqu'aux cérémonies funéraires. C'est donc
par la danse Gbaduma que débuta la séance d'enregistrement au village, et
c'est encore par le Gbaduma que fut célébré, le lendemain, l'inauguration d'un
tombeau, cérémonie d'une très grande importance dans un groupe ethnique où les
morts ne sont pas enterrés dans un cimetière commun mais dans la cour de leur
propre maison.
38. La danse Gbaduma comporte un certain nombre de séquences mélodicorythmiques
animées chacune par un danseur ou une danseuse soliste, le reste de
l'assistance participant par le chant et les battements de mains. Les textes
sont très variés: souhaits de bienvenue d'un humour caustique parfois
»prononcé, événements coutumiers récents, satires, chansons â thème moralisateur,
etc. Les séquences, parfois assez longues, sont fréquemment précédées
d'un "discours" du —ou de la— soliste qui va ensuite "mener" la danse
par la voix et par les gestes.
39. Généralement accompagnée des tambours â membrane (Tango et Nyingo),
comme ce fut le cas pour la fête du lendemain, la danse du village comportait
deux grandes Sanza (Ngombi) en remplacement de ces tambours. La sonorité de
ces Sanza est en effet assez puissante pour remplacer valablement les tambours.
Un autre instrument du Gbaduma est le Masa, instrument original des
Ngbandi, fait d'un long bambou (4 â 5 mètres), sur lequel plusieurs instrumentistes
frappent avec des baguettes, au rythme des battements de mains.
40. Deux autres idiophones sont à signaler: le hochet-de-vannerie (Zèzè) et
une clochette à double battant: intérieur et extérieur, le Gbâo.
41. La mission Quersin/Esole (1975) avait récolté un nombre important de
séquences de la danse Gbaduma, sans les grouper, cependant, sous une même
étiquette: une seule séquence portait le titre "Gbatuma".
42. La seconde grande danse collective des Ngbandi est le Lenge. Primitivement
danse rituelle (peut-être initiatique), elle est restée la danse des
fillettes non-pubères et est, de nos jours, exécutée comme danse de pur divertissement.
De son caractère "rituel" nous est resté, notamment, l'accoutrement
traditionnel des petites danseuses: jupes courtes retenues â la taille
par des étoffes torsadées et/ou deux ou trois rangs de perles de traite ou
autres pacotilles; torse nu orné de baudriers en sautoir également faits de
rangées de perles ou de tissu torsadé; visages soigneusement maquillés;
cheveux ornés d'objets de pacotille, etc.
(1) La danse Gbaduma semblait plus rare il y a une cinquantaine d'années,
(cf. B. Tanghe, p. 158)."
Cette photo a été une icône des années 30 en carte postale, dans une adaptation peinte de Ch. Van Roos.
Danses des Ngbandi
37. La grande danse "de référence" des Ngbandi est, actuellement, la danse
Gbaduma (1). Cette danse est exécutée en toutes circonstances: depuis les
manifestations de réjouissance jusqu'aux cérémonies funéraires. C'est donc
par la danse Gbaduma que débuta la séance d'enregistrement au village, et
c'est encore par le Gbaduma que fut célébré, le lendemain, l'inauguration d'un
tombeau, cérémonie d'une très grande importance dans un groupe ethnique où les
morts ne sont pas enterrés dans un cimetière commun mais dans la cour de leur
propre maison.
38. La danse Gbaduma comporte un certain nombre de séquences mélodicorythmiques
animées chacune par un danseur ou une danseuse soliste, le reste de
l'assistance participant par le chant et les battements de mains. Les textes
sont très variés: souhaits de bienvenue d'un humour caustique parfois
»prononcé, événements coutumiers récents, satires, chansons â thème moralisateur,
etc. Les séquences, parfois assez longues, sont fréquemment précédées
d'un "discours" du —ou de la— soliste qui va ensuite "mener" la danse
par la voix et par les gestes.
39. Généralement accompagnée des tambours â membrane (Tango et Nyingo),
comme ce fut le cas pour la fête du lendemain, la danse du village comportait
deux grandes Sanza (Ngombi) en remplacement de ces tambours. La sonorité de
ces Sanza est en effet assez puissante pour remplacer valablement les tambours.
Un autre instrument du Gbaduma est le Masa, instrument original des
Ngbandi, fait d'un long bambou (4 â 5 mètres), sur lequel plusieurs instrumentistes
frappent avec des baguettes, au rythme des battements de mains.
40. Deux autres idiophones sont à signaler: le hochet-de-vannerie (Zèzè) et
une clochette à double battant: intérieur et extérieur, le Gbâo.
41. La mission Quersin/Esole (1975) avait récolté un nombre important de
séquences de la danse Gbaduma, sans les grouper, cependant, sous une même
étiquette: une seule séquence portait le titre "Gbatuma".
42. La seconde grande danse collective des Ngbandi est le Lenge. Primitivement
danse rituelle (peut-être initiatique), elle est restée la danse des
fillettes non-pubères et est, de nos jours, exécutée comme danse de pur divertissement.
De son caractère "rituel" nous est resté, notamment, l'accoutrement
traditionnel des petites danseuses: jupes courtes retenues â la taille
par des étoffes torsadées et/ou deux ou trois rangs de perles de traite ou
autres pacotilles; torse nu orné de baudriers en sautoir également faits de
rangées de perles ou de tissu torsadé; visages soigneusement maquillés;
cheveux ornés d'objets de pacotille, etc.
(1) La danse Gbaduma semblait plus rare il y a une cinquantaine d'années,
(cf. B. Tanghe, p. 158)."