par sacré ibis » 11 avr. 2021, 14:31
Bonjour !
J'aime bien les 2 cartes de Sino. Elles se répondent parfaitement.
Pour les frères Chapman, je suis, disons, plus nuancé. Engranger un maximum de royalties en dénonçant un système fondé sur le profit, c’est un grand classique. Comme il est bien dit tout à la fin de l'article, « Quand une œuvre destinée à choquer en outrant la catastrophe jusqu’à l’extrême est acquise et exposée par François Pinault, troisième homme le plus riche de France et 63e milliardaire au classement mondial de Forbes en 2017, cela donne à réfléchir. Non seulement sur la croyance commune en un art supposé déranger le pouvoir et les puissants (…) mais, plus gravement, dans l’étrange et perverse conscience fascinée du désastre, de la part d’un des maîtres du monde. »
Un détail qui fait la différence avec les Chapman : Goya, dont les Chapman se sont plus que largement inspirés, n’a jamais publié ses gravures de son vivant et n’en a donc tiré aucun profit parce que, sous la pression de la censure et avec le retour en Espagne de l’Inquisition, il a dû au contraire s’exiler en France où il a fini ses jours.
Les Chapman, qui au mieux prêchent à des convaincus, peuvent dormir tranquilles sur leur matelas de billets. Leur cote sur le marché est au plus haut. ;-)
Parfois, dans l’art comme ailleurs, le malheur des uns fait le bonheur des autres.
François
Bonjour !
J'aime bien les 2 cartes de Sino. Elles se répondent parfaitement.
Pour les frères Chapman, je suis, disons, plus nuancé. Engranger un maximum de royalties en dénonçant un système fondé sur le profit, c’est un grand classique. Comme il est bien dit tout à la fin de l'article, « Quand une œuvre destinée à choquer en outrant la catastrophe jusqu’à l’extrême est acquise et exposée par François Pinault, troisième homme le plus riche de France et 63e milliardaire au classement mondial de Forbes en 2017, cela donne à réfléchir. Non seulement sur la croyance commune en un art supposé déranger le pouvoir et les puissants (…) mais, plus gravement, dans l’étrange et perverse conscience fascinée du désastre, de la part d’un des maîtres du monde. »
Un détail qui fait la différence avec les Chapman : Goya, dont les Chapman se sont plus que largement inspirés, n’a jamais publié ses gravures de son vivant et n’en a donc tiré aucun profit parce que, sous la pression de la censure et avec le retour en Espagne de l’Inquisition, il a dû au contraire s’exiler en France où il a fini ses jours.
Les Chapman, qui au mieux prêchent à des convaincus, peuvent dormir tranquilles sur leur matelas de billets. Leur cote sur le marché est au plus haut. ;-)
Parfois, dans l’art comme ailleurs, le malheur des uns fait le bonheur des autres.
François