Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
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Re : Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
Bonjour,
je ne suis pas non plus un spécialiste des îles Salomon, mais il m'arrive bien souvent de voir des objets de cette provenance ou plutôt de ces provenances, car les îles sont nombreuses, et pour être franc je pense n’avoir eu que 3 ou 4 pièces vraiment anciennes entre mes mains.
Pour ce qui est du bénitier géant (fossile), il est le seul qui soit autorisé à la commercialisation dans la convention de Washington, et s'il est vrai qu'une grande partie des pièces anciennes étaient de cette matière, la loi, non existante autrefois, n'empêchait pas d'user d'autres matériaux (comme le corail ou d'autres coquillages, par exemple).
Tout cela pour dire, qu’aujourd’hui, le merchandising n’existe pas que dans nos pays occidentaux, mais aussi dans les plus reculés de notre bonne vieille planète, importé d’ailleurs bien souvent par nous-mêmes et notre frénésie de posséder. On répond à la demande, tout simplement !!!!
Pour preuve, photos jointes du petit catalogue émis par la CCI des îles Salomon, et daté de 1986. Bien-sûr, ces objets se retrouvent aussi dans nos grandes ventes aux enchères….pour le plaisir de ceux qui croient investir et pensent thésauriser.
Pour revenir au sujet, et d’après ce que j’en ai entendu conter, un barava, valeur de prestige, représentait un chef et son territoire (avec ce que celui-ci renfermait). Cet objet personnel, attaché par sa partie ronde et évidée, à une pièce maîtresse de la case de son possesseur, disparaissait en même temps que lui….non pas comme inséré dans son tombeau comme souvent écrit, même si cela a pu arriver, mais très souvent abandonné au gré des brousses. Le nouveau chef en faisait réaliser un nouveau, qui était lui-même insérer dans sa nouvelle case, mais différent de son prédécesseur ; son patrimoine pouvant être lui aussi totalement différent.
Ne pourrait-on pas alors considérer le barava comme une sorte de représentation patrimoniale ou agraire, une borne terrestre penseront même certains ?
Mes souvenirs me font me rappeler que la fabrication d’un de ces objets pouvait aller du « moment où l’on plante un coco jusqu’à celui où l’on récolte les fruits », quelques 7 ans environ. Histoire qui circule oralement dans ces îles, mais après tout ce n’est qu’une histoire !!!
Tout porte donc à croire qu’il ne pouvait en exister qu’une petite quantité, n’est-ce-pas ?
Alors pour moi, en voir à foison, me fait douter quant à leur ancienneté et ce doute m’est confirmé par trois choses :
1° Les motifs sont trop fins. Je sais que les « attentifs » et ceux « qui suivent » diront que j’ai toujours dis que l’art primitif ne se conjuguais pas « au grossier », mais ici c’est l’inverse. Le bénitier est très dur, et seul le fer peut l’attaquer de cette manière, dans la découpe transversale de la plaque et dans la dentelle du plateau. Impossible à faire avec un objet lithique une telle réalisation.
2° Au niveau de la dentelle, l’art consommé du « drill » (foret à tête de pierre), sous-entend un travail équivalent sur les deux faces, avec une attaque tronconique des trous, et rend impossible des bords francs à angles vifs. Désolé !
Pas non plus de découpages en laissant des parties grossières (bordures ou défauts du bénitier). Un objet de prestige n’admet pas l’erreur !!!!
3° La blancheur était un gage de qualité : donc pas de thé pour vieillir artificiellement. En règle général, les choses de valeur étaient conservées dans des tapa ou des palmes, et on évitait un maximum qu’ils soient détériorés (kap-kap, thema, etc…)
Je ne dénigre pas ceux présentés ici pour autant, leur conservant toute leur valeur esthétique, mais ne pouvant leur accorder une qualité ancienne.
Je les vois simplement comme beaux, ni plus, ni moins.
J'espère ne pas vous offusquer et je n'ai vraiment écrit ces quelques commentaires que pour coller à ce que je pense être la vérité.
Bonne journée et au plaisir de vous lire.
Je vais regarder un peu plus les crânes que vous avez postés, même si....
Alain
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je ne suis pas non plus un spécialiste des îles Salomon, mais il m'arrive bien souvent de voir des objets de cette provenance ou plutôt de ces provenances, car les îles sont nombreuses, et pour être franc je pense n’avoir eu que 3 ou 4 pièces vraiment anciennes entre mes mains.
Pour ce qui est du bénitier géant (fossile), il est le seul qui soit autorisé à la commercialisation dans la convention de Washington, et s'il est vrai qu'une grande partie des pièces anciennes étaient de cette matière, la loi, non existante autrefois, n'empêchait pas d'user d'autres matériaux (comme le corail ou d'autres coquillages, par exemple).
Tout cela pour dire, qu’aujourd’hui, le merchandising n’existe pas que dans nos pays occidentaux, mais aussi dans les plus reculés de notre bonne vieille planète, importé d’ailleurs bien souvent par nous-mêmes et notre frénésie de posséder. On répond à la demande, tout simplement !!!!
Pour preuve, photos jointes du petit catalogue émis par la CCI des îles Salomon, et daté de 1986. Bien-sûr, ces objets se retrouvent aussi dans nos grandes ventes aux enchères….pour le plaisir de ceux qui croient investir et pensent thésauriser.
Pour revenir au sujet, et d’après ce que j’en ai entendu conter, un barava, valeur de prestige, représentait un chef et son territoire (avec ce que celui-ci renfermait). Cet objet personnel, attaché par sa partie ronde et évidée, à une pièce maîtresse de la case de son possesseur, disparaissait en même temps que lui….non pas comme inséré dans son tombeau comme souvent écrit, même si cela a pu arriver, mais très souvent abandonné au gré des brousses. Le nouveau chef en faisait réaliser un nouveau, qui était lui-même insérer dans sa nouvelle case, mais différent de son prédécesseur ; son patrimoine pouvant être lui aussi totalement différent.
Ne pourrait-on pas alors considérer le barava comme une sorte de représentation patrimoniale ou agraire, une borne terrestre penseront même certains ?
Mes souvenirs me font me rappeler que la fabrication d’un de ces objets pouvait aller du « moment où l’on plante un coco jusqu’à celui où l’on récolte les fruits », quelques 7 ans environ. Histoire qui circule oralement dans ces îles, mais après tout ce n’est qu’une histoire !!!
Tout porte donc à croire qu’il ne pouvait en exister qu’une petite quantité, n’est-ce-pas ?
Alors pour moi, en voir à foison, me fait douter quant à leur ancienneté et ce doute m’est confirmé par trois choses :
1° Les motifs sont trop fins. Je sais que les « attentifs » et ceux « qui suivent » diront que j’ai toujours dis que l’art primitif ne se conjuguais pas « au grossier », mais ici c’est l’inverse. Le bénitier est très dur, et seul le fer peut l’attaquer de cette manière, dans la découpe transversale de la plaque et dans la dentelle du plateau. Impossible à faire avec un objet lithique une telle réalisation.
2° Au niveau de la dentelle, l’art consommé du « drill » (foret à tête de pierre), sous-entend un travail équivalent sur les deux faces, avec une attaque tronconique des trous, et rend impossible des bords francs à angles vifs. Désolé !
Pas non plus de découpages en laissant des parties grossières (bordures ou défauts du bénitier). Un objet de prestige n’admet pas l’erreur !!!!
3° La blancheur était un gage de qualité : donc pas de thé pour vieillir artificiellement. En règle général, les choses de valeur étaient conservées dans des tapa ou des palmes, et on évitait un maximum qu’ils soient détériorés (kap-kap, thema, etc…)
Je ne dénigre pas ceux présentés ici pour autant, leur conservant toute leur valeur esthétique, mais ne pouvant leur accorder une qualité ancienne.
Je les vois simplement comme beaux, ni plus, ni moins.
J'espère ne pas vous offusquer et je n'ai vraiment écrit ces quelques commentaires que pour coller à ce que je pense être la vérité.
Bonne journée et au plaisir de vous lire.
Je vais regarder un peu plus les crânes que vous avez postés, même si....
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Re : Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
Quand j'ai écrit catalogue de la CCI, c'était une boutade; en fait c'est beaucoup plus sérieux puisqu'il s'agit du gouvernement et même du ministère du commerce d'Oniara.
Au niveau de la notion d'ancienneté, et contrairement à la classification toute européenne de la barre limite des 100 ans d'âge, en art primitif, une valeur de 50 ans est déjà très intéressante. En art océanien, 1900 à 1935 est très bien, 1870 à 1900, possible mais rare, 1850 à 1870 très rare et même exceptionnel, 1800 à 1850 on attaque le miraculeux ..... avant, faut demander au Grand Créateur afin d'obtenir des précisions!!!!!!
Pour la valeur monétaire, je ne sais trop quoi dire!
Pour un collectionneur averti....pas d'achat
Pour un amateur d'objets décoratifs, mais prévenu de ce qu'il achète: 1300 à 1800 euros le lot On récompense la valeur visuelle et l'esprit exotique. Cà a au moins l'avantage d'avoir franchi les mers et de sortir du made in China.
Pour un crédule total: là, plus de limites....ce peut-être le pactole pour le vendeur. Qui disait: "Il s'en lève un tous les matins"?
Au niveau de la notion d'ancienneté, et contrairement à la classification toute européenne de la barre limite des 100 ans d'âge, en art primitif, une valeur de 50 ans est déjà très intéressante. En art océanien, 1900 à 1935 est très bien, 1870 à 1900, possible mais rare, 1850 à 1870 très rare et même exceptionnel, 1800 à 1850 on attaque le miraculeux ..... avant, faut demander au Grand Créateur afin d'obtenir des précisions!!!!!!
Pour la valeur monétaire, je ne sais trop quoi dire!
Pour un collectionneur averti....pas d'achat
Pour un amateur d'objets décoratifs, mais prévenu de ce qu'il achète: 1300 à 1800 euros le lot On récompense la valeur visuelle et l'esprit exotique. Cà a au moins l'avantage d'avoir franchi les mers et de sortir du made in China.
Pour un crédule total: là, plus de limites....ce peut-être le pactole pour le vendeur. Qui disait: "Il s'en lève un tous les matins"?
Grade : Ancêtre- Messages : 642
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Re : Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
Je suis d'accord avec vous; ils ont un grand avantage esthétique.
Il est également vrai qu'on ne les voit pas sur tous les étals d'Europe, ce qui leur conserve une certaine "aura" de peu connu.
Vous avez raison de les conserver, ils deviendront rareté d'ici quelques années et feront bien des envieux.
Il est également vrai qu'on ne les voit pas sur tous les étals d'Europe, ce qui leur conserve une certaine "aura" de peu connu.
Vous avez raison de les conserver, ils deviendront rareté d'ici quelques années et feront bien des envieux.
Grade : Petit Scarabée- Messages : 20
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Re : Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
Complètement d'accord avec l'analyse d'Alain. A toutes fins utiles, je joint cet article sur les baravas (format pdf)
HB
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HB
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Grade : Petit Scarabée- Messages : 20
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Re : Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
J'oubliais cet article de D. Waite, à lire pour ceux que ca intéresse.
HB
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- Lobi One Kenobi
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Re : Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
C'est bien, ça bouge un peu sur la partie Océanie du Forum...
Alain, tu n'es plus orphelin !
Bruno
Alain, tu n'es plus orphelin !
Bruno
Grade : Ancêtre- Messages : 642
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Re : Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
Bonjour à tous,
merci à Hugo pour ces excellents PDF que je ne connaissais pas. Et merci aussi de m'avoir fait me rappeler du Dr. Déborah Waite, dont j'avais lu quelques écrits voici un certain temps, mais dont le souvenir c'était estompé dans ma mémoire.
C'est une pro et elle sait ce qu'elle raconte. Là il n'y a pas de bluff à la manière "salle des ventes", et encore moins de fatuité.
Et un troisième merci pour avoir la gentillesse de vouloir grossir la vaguelette des amoureux de l'Océanie.
Attention au tsunami Bruno, le forum pourrait changer de figure!!
J'ai toujours été optimiste, ça se voit, non?
Alain
merci à Hugo pour ces excellents PDF que je ne connaissais pas. Et merci aussi de m'avoir fait me rappeler du Dr. Déborah Waite, dont j'avais lu quelques écrits voici un certain temps, mais dont le souvenir c'était estompé dans ma mémoire.
C'est une pro et elle sait ce qu'elle raconte. Là il n'y a pas de bluff à la manière "salle des ventes", et encore moins de fatuité.
Et un troisième merci pour avoir la gentillesse de vouloir grossir la vaguelette des amoureux de l'Océanie.
Attention au tsunami Bruno, le forum pourrait changer de figure!!
J'ai toujours été optimiste, ça se voit, non?
Alain
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Re : Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
Bonjour Stéphane,
j'ai pu observer tes nouveaux clichés et zoomer sur les détails.
Il est vrai que l'on ne voit pas la marque de la scie circulaire, mais ceci est fréquent sur les grandes plaques et non sur les petites pièces.
Il est vrai que le poli des objets est plus ou moins bien réalisé, mais le papier de verre a laissé des traces; ce qu'une usure pierre contre pierre ne fait pas apparaître.
Il est vrai que les motifs découpés sont similaires à ceux d'autrefois, mais l'attaque du foret est visible à certains angles, ou alors c'est la "queue de rat" qui s'est oubliée.
Non, je suis désolé, je reste campé sur ma position.....ils sont jolis!
Pour leur donner un argument: quoique l'art du fer n'existait pas dans ces îles, les découvreurs espagnols (Alvaro Mendana et compères), à la fin du 16e, le firent connaître et les autochtones en firent une forte demande par la suite. On peut donc considérer que dès le milieu du 19e, il s'était répandu parmi les sculpteurs.....mais pas l'électricité qui n'est d'un emploi que très très tardif.
Pour étayer cette évidence de la quête du fer, je me sers du voyage du capitaine Dillon (1827) à la recherche des vaisseaux de La Pérouse, à Vanikoro (tout au Sud de l'archipel). Il dit bien que le fer des deux navires perdus avait été récolté,gardé précieusement et que le moindre clou était un trésor. L'échange se faisait alors avec Tikopia et autres îles limitrophes.
Peut-être cela te consolera-t-il et pourras-tu souhaiter que je sois dans l'erreur. Dans tes plus doux rêves, tu les verras sortis d'un long voyage de découvertes, tirés des mains de cannibales assoiffés de sang.....mais tout le monde sait ce qu'est l'univers de l'onirique.
Désolé!
j'ai pu observer tes nouveaux clichés et zoomer sur les détails.
Il est vrai que l'on ne voit pas la marque de la scie circulaire, mais ceci est fréquent sur les grandes plaques et non sur les petites pièces.
Il est vrai que le poli des objets est plus ou moins bien réalisé, mais le papier de verre a laissé des traces; ce qu'une usure pierre contre pierre ne fait pas apparaître.
Il est vrai que les motifs découpés sont similaires à ceux d'autrefois, mais l'attaque du foret est visible à certains angles, ou alors c'est la "queue de rat" qui s'est oubliée.
Non, je suis désolé, je reste campé sur ma position.....ils sont jolis!
Pour leur donner un argument: quoique l'art du fer n'existait pas dans ces îles, les découvreurs espagnols (Alvaro Mendana et compères), à la fin du 16e, le firent connaître et les autochtones en firent une forte demande par la suite. On peut donc considérer que dès le milieu du 19e, il s'était répandu parmi les sculpteurs.....mais pas l'électricité qui n'est d'un emploi que très très tardif.
Pour étayer cette évidence de la quête du fer, je me sers du voyage du capitaine Dillon (1827) à la recherche des vaisseaux de La Pérouse, à Vanikoro (tout au Sud de l'archipel). Il dit bien que le fer des deux navires perdus avait été récolté,gardé précieusement et que le moindre clou était un trésor. L'échange se faisait alors avec Tikopia et autres îles limitrophes.
Peut-être cela te consolera-t-il et pourras-tu souhaiter que je sois dans l'erreur. Dans tes plus doux rêves, tu les verras sortis d'un long voyage de découvertes, tirés des mains de cannibales assoiffés de sang.....mais tout le monde sait ce qu'est l'univers de l'onirique.
Désolé!
Grade : Petit Scarabée- Messages : 20
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Re : Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
Bonjour Alain, Re-bonjour Stéphane
Pour en "rajouter une couche", il faut savoir que ces plaques étaient faites dans du coquillage fossile (collecté dans les montagnes et non dans la mer) qui a une texture différente du tridacne récent. Les motifs à bases de personnages étaient découpés à l'aide d'une liane végétale mouillée et enduite de sable, ce qui conduit inévitablement à des personnages assez irréguliers et laisse des traces très particulières particulièrement dans les angles (voir photo). On voit aussi souvent dans les baravas anciens les traces de meulage, liés à l'usure sur une pierre. La plaque est également souvent d'épaisseur variable, voire galbée.
Bref, on peut distinguer le neuf de l'ancien si on sait quoi regader (ceci dit, je me suis également fait avoir!!!).
Amitiés à tous,
HB
PS: Alain, est-ce bien vous qui avez ces quelques belles sagaies à plaquette Kanak?
Pour en "rajouter une couche", il faut savoir que ces plaques étaient faites dans du coquillage fossile (collecté dans les montagnes et non dans la mer) qui a une texture différente du tridacne récent. Les motifs à bases de personnages étaient découpés à l'aide d'une liane végétale mouillée et enduite de sable, ce qui conduit inévitablement à des personnages assez irréguliers et laisse des traces très particulières particulièrement dans les angles (voir photo). On voit aussi souvent dans les baravas anciens les traces de meulage, liés à l'usure sur une pierre. La plaque est également souvent d'épaisseur variable, voire galbée.
Bref, on peut distinguer le neuf de l'ancien si on sait quoi regader (ceci dit, je me suis également fait avoir!!!).
Amitiés à tous,
HB
PS: Alain, est-ce bien vous qui avez ces quelques belles sagaies à plaquette Kanak?
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Re : Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
Bonjour Hugo,
pour les sagaies, oui, mais deux seulement......pas de grandes quantités.
Alain
pour les sagaies, oui, mais deux seulement......pas de grandes quantités.
Alain
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Re : Barava, Bokolo et Théma des îles Choiseul
Je rajoute la photo (en fait un scan de carton d'invitation) d'un barava collecté par Pierre Langlois dans les années 60 et proposé par Huguenin en 1999.
HB
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HB
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